La ville de Aïn Beïda a pris, au cours de ces dernières années, une extension telle que pour aller d'un point à l'autre de la cité, il faut avoir recours aux services d'un « taxieur fraudeur ». Certes, la ville des Haractas s'est dotée d'une régie de transport urbain, mais qui, malheureusement, ne dessert pas toutes les cités, surtout celles occupant la partie sud et sud-ouest. L'actuelle régie active principalement des côtés ouest (cité de l'Espérance), (cités El Kahibna I et II) et nord du côté Essalam. Il reste une grande partie de la ville qui n'est pas desservie, à savoir les parties sud et sud-ouest, du côté de la cité Oum Djemel. Cette situation a profité à des chauffeurs de taxi clandestins, lesquels ont pris possession de la RN 80 menant vers Khenchela. Devant cet état de fait, le syndicat des chauffeurs de taxi a réagi. Il demande l'intervention des responsables du secteur pour mettre fin à cette exploitation frauduleuse. En effet, les vrais chauffeurs de taxi se sentent floués, parce que ce sont eux qui paient les taxes, les impôts et les vignettes. Néanmoins, tout un chacun peut le remarquer, à Aïn Beïda, il n'existe que peu de licences de taxi. Par ailleurs, il n'y a pas de places destinées aux chauffeurs de taxi réglementaires que les clients pourraient solliciter pour une course à l'intérieur ou aux sorties de la ville. Ainsi, il s'avère nécessaire de réglementer la profession en désignant d'abord des points fixes pour le stationnement des voitures de taxi et d'inciter les « fraudeurs » à acquérir une licence pour exercer légalement. Car tout le monde le sait, le chômage, qui sévit à Aïn Beïda depuis les dégraissages des effectifs subis par certaines unités industrielles, a conduit certains pères de famille à opter pour le transport clandestin. Pour ce qui concerne le client, devant l'absence de vrais taxis, il requiert les services du clandestin, en dépit des dangers qu'il encourt. Cela étant, Aïn Beïda, avec ses 200 000 âmes, demeure mal quadrillée par le transport urbain... Aux autorités d'y remédier.