Les habitants de Casablanca sont effrayés, depuis quelques jours, par l'éventualité que leur ville sera bientôt frappée par un tsunami. Cette frayeur est entretenue par une rumeur insistante qui continue de circuler à travers les quartiers de Casablanca. Celle-ci évoquant l'arrivée possible du tsunami demain. Ce scénario catastrophe annoncé aussi par Internet, la semaine dernière, fait état en outre de « la chute d'une comète géante qui provoquera un volcan sous-marin qui fera déborder l'océan Atlantique ». Selon l'auteur de l'article, le tsunami touchera toutes les villes de la côte atlantique marocaine (Casablanca, Rabat et Tanger). Malgré le début de panique constaté, certains Marocains ne donnent toutefois pas crédit à cette hypothèse. Leur argument : celle-ci est soutenue par un site internet « douteux ». L'information en question est imputée au très inconnu Centre de recherches ufologiques. Pour eux, cette information est destinée à « déstabiliser » le Maroc et à « gâcher » la saison touristique. D'autres pensent que cette rumeur est destinée à perturber les écoliers et les étudiants marocains. Le jeudi 25 mai est, indique-t-on, la date des examens des grandes écoles de Casablanca. Malgré les appels à la raison et au calme, beaucoup de Casablancais, la peur au ventre, ont projeté de quitter la ville avant demain. A préciser que l'auteur de l'article à l'origine de cette panique est Eric Julien, une personne connue pour avoir déjà défrayé la chronique ufologique en affirmant notamment que les extraterrestres le faisaient bénéficier d'une formation spéciale afin qu'il devienne pilote de soucoupe volante. Par ailleurs, les autorités marocaines tentent de rassurer la population. Elles ont soutenu qu'il s'agissait d'un canular. La direction de la météorologie marocaine a, dans un communiqué rendu public lundi, écarté tout danger d'un tsunami qui pourrait frapper l'océan Atlantique suite à la chute de fragments d'une comète qui passera le 25 mai au-dessus de la terre. L'agence marocaine MAP a, quant à elle, rapporté les propos du directeur de la direction de la météorologie marocaine, Mustapha Janah, qui a soutenu que le Centre de recherche Ufologiques, qui a fait état, sur son site Internet, de danger de tsunami devant toucher plusieurs pays, dont le Maroc, « n'est pas un centre scientifique, puisque ce dernier ne dispose pas de moyens techniques d'observation de ce genre de phénomène ». Citant l'Agence spatiale américaine (NASA), ce responsable a indiqué que la comète devrait passer très loin de la Terre, soit à environ 10 millions de kilomètres, excluant par conséquent tout risque de tsunami dans l'océan Atlantique.