A l'occasion du 59ème anniversaire du déclenchement la guerre de libération nationale, les APC d'Azazga et de Yakourene, en collaboration avec l'ONM des deux communes, ont rendez-vous, jeudi et vendredi prochains, à Azazga (35 km au nord de Tizi Ouzou) pour rendre hommage au défunt moudjahid, Seddiki Tayeb, dit Cheikh Tayeb, commandant de l'ALN et membre du PC de la wilaya III historique. Des citoyens de nombreuses localités, des anciens moudjahidines, des fils de chahids, des autorités et élus locaux ainsi que de nombreux hôtes originaires des wilayas du centre et de l'est du pays, prendront part à cet hommage qui se concrétisera par la baptisation du nom de Seddiki Tayeb, d'une rue du centre ville d'Azazga. Pour le responsable de l'ONM d'Azazga, «l'hommage qui sera rendu à ce héros de la guerre de Libération nationale est un travail de mémoire qui doit être permanent et transmis aux générations futures». L'histoire de ce militant algérien de la première heure est pratiquement méconnue des nouvelles générations. La raison est à chercher du côté de la culture de l'oubli, cela en l'absence de toute référence au nom de Seddiki Tayeb sur les édifices publics. Hélas, plus de 50 années après l'indépendance et 14 ans après sa disparition, on s'est rappelé, enfin et à titre posthume du sacrifice de ce grand combattant de l'ALN. Le parcours de cet authentique patriote a été synonyme de courage, de probité et de sacrifice. Seddiki Tayeb, fils de Cheikh Si Arezki, naquit le 18 octobre 1919 à Aït Bouhini, commune de Yakourene. Après quelques mois d'études de la langue française dans une école primaire, il rejoignit la zaouïa de Sidi Mansour de Timizart puis celle de Sidi Abderrahmane El Illouli où il obtint le diplôme de récitant du Coran. Après son service national dans l'armée française, il prit part, dans les rangs de cette dernière, à la deuxième guerre mondiale. Après 1945 et durant les années qui précédèrent la guerre de libération, nourri par militantisme et le patriotisme, il adhéra au PPA puis au MTLD. En 1955 et alors que la guerre d'Algérie venait d'éclater, il quitta la France par la Tunisie et rejoignit le maquis de la wilaya III. Grâce à son courage, il gravit rapidement les échelons pour atteindre le grade de commandant. Il fut parmi les initiateurs de la création de la zone cinq d'Alger. A l'indépendance, il prit part à la première assemblée constituante puis membre de l'ONM et président de la commission de reconnaissance jusqu'à la date de son décès, le 23 septembre 1999.