Les années se suivent et se ressemblent pour le projet d'aménagement de la façade maritime de Ténès, qui enregistre un retard considérable depuis son lancement en 2002. Questionné mercredi dernier sur ces lenteurs, lors d'une rencontre avec les représentants de la presse, le wali de Chlef en a imputé la « responsabilité aux promoteurs concernés » qui, d'après lui, « n'ont pas fait l'effort nécessaire pour achever les travaux dans les délais impartis ». Il promet, toutefois, un réexamen urgent du problème en vue d'assainir définitivement la situation et redonner au site la place qu'il mérite dans le paysage local. L'opération portait sur la réalisation d'un ensemble touristique intégré comprenant notamment des logements promotionnels et des locaux pour les différents services. Cependant, hormis l'aménagement de l'avenue principale qui longe la plage de Ténès, les autres infrastructures tardent à voir le jour, donnant l'impression d'avoir été abandonnées à leur triste sort. En revanche, le projet de construction d'un hôtel classé de 30 lits à Oued Guessab, à l'ouest de Ténès, par un investisseur privé, est sur le point d'ouvrir ses portes. Il vient s'ajouter aux deux anciens établissements hôteliers de 32 et 25 lits, implantés toujours à Ténès. Hormis ses structures, la côte Chélifienne qui s'étend sur 120 Km, accuse un déficit important en matière d'infrastructures d'accueil, malgré la beauté de son paysage. Zones vides En effet, les 10 zones d'expansion touristique réparties le long du rivage de 120 Km, demeurent désespérément vides, en dépit des intentions d'investisseurs nationaux et étrangers. Ceux-ci se plaignent toujours des tracasseries bureaucratiques et de l'absence d'une vision claire du développement de l'espace en question. Pour leur part, les autorités concernées évitent, semble-t-il, de se lancer dans des actions nuisibles à la vocation du site et affirment que celui-ci ne peut être confié qu'a des professionnels du tourisme et non à des pseudo investisseurs. Les responsables locaux et ceux en charge du secteur ont, d'ailleurs, été félicités, à plusieurs reprises, par le ministère de tutelle pour avoir su préserver les zones d'expansion touristique de toute agression et construction ne répondant pas aux normes requises. Ils ont été, également, confortés dans leur démarche, lors de la visite de travail effectuée dernièrement dans la région par le ministre du Tourisme actuel, lequel avait, en outre, insisté sur les critères de professionnalisme, de sérieux et de rigueur qui doivent guider le choix des futurs promoteurs. L'objectif consiste à faire de la côte Chélifienne un véritable pôle touristique répondant aux nouvelles exigences d'aménagement et d'environnement, en vue de protéger et de préserver les énormes potentialités naturelles que recèle la région.