Dans un contexte complexe, le marketing peut aider les managers à mieux valoriser leurs produits. Les premières journées du marketing hôtelier, qui ont été organisées les 27 et 28 octobre au Sofitel, par RH International, ont suscité de vifs débats. Karim Chérif, président de la Fédération nationale des hôteliers, a mis en évidence, dans son intervention, la nécessité de passer «du marketing de la transaction au marketing de la relation». Il a aussi fourni à l'assistance quelques statistiques. Il a été enregistré une augmentation du flux touristique qui est passé de 175 000 touristes en 1999 à 2,5 millions de touristes en 2011. Le parc hôtelier algérien est constitué de 1200 hôtels (98 000 lits). Le secteur public a 63 établissements et 8 stations thermales. A l'horizon 2015, 763 hôtels seront livrés (86 000 lits). L'intervention la plus remarquée a été celle de Mustapha Chaoui, assistant du président du directoire de la SGP Gestour, chargé de la promotion et du marketing. Selon lui, «nous sommes gênés, j'allais dire handicapés, par une absence de vision des pouvoirs publics : que veulent-ils réellement ? La vision est floue : on ne peut pas dire qu'il y ait une politique dans le domaine du tourisme, il n'y a pas de stratégie également. C'est maintenant que l'on commence à prendre conscience, au niveau des décideurs, que le tourisme est générateur de richesses et créateur d'emplois. Mais le terme est tellement galvaudé. On nous dit aussi que cela peut être une alternative aux hydrocarbures». Selon l'orateur, «on note l'importance, mais il faut aller vers la phase active. Regardez le Sdat, à chaque fois qu'arrive un nouveau ministre, on recule l'horizon : cela fait 30 ans que je suis dans le tourisme, nous étions à l'horizon 2010, puis 2012, 2015 avec Rahmani 2025, et aujourd'hui on nous parle de 2030 ! On recule l'échéance, qu'est-ce que cela veut dire ? Alors que l'on peut commencer par les petites choses. Elles auront le mérite de provoquer une dynamique». Lors de cette rencontre, une série de contraintes a été identifiée. Le tourisme n'a jamais été une priorité nationale, jusqu'à une date récente. Il n'était pas classé au premier rang des priorités stratégiques. L'exemple le plus illustratif, si l'on fait une lecture des journaux, reste l'enveloppe attribuée dans le cadre de la loi de finances qui est «négligeable». Il y a aussi un problème d'images et la cherté du billet d'avion freine le développement du secteur. Pour ne pas rester sur une mauvaise impression, Laurent Allias, directeur associé, agence Cabarey, et Gael Clouzar, directeur associé de la revue touristique Influencia (France) nous ont fait un peu rêvé avec «l'hôtel de demain». .