Les opérateurs des installations nucléaires du réacteur Es Salam du Centre de recherche nucléaire de Birine (CRNB), dans la wilaya de Djelfa, se sont déplacés encore une fois hier à Alger pour faire entendre leurs doléances. C'est le cinquième sit-in tenu à Alger, devant le siège du Commissariat à l'énergie atomique (Comena). Le mouvement de protestation de cette catégorie sociale boucle son 7e mois. Les opérateurs organisent 2 heures de protestation deux fois par semaine au niveau de la station de Birine. Mais sans écho. Leurs revendications sont essentiellement d'ordre socioprofessionnel. Ils réclament la régularisation et l'actualisation des promotions qui sont bloquées depuis 2005. Ils demandent, entre autres, une indemnité spécifique liée à la zone. «Nous continuons d'être régis par des dispositifs transitoires avec l'application d'un dispositif salarial provisoire. Ce dernier a malheureusement trop duré, dépassant tout entendement et infectant au passage le climat général de travail», lit-on dans la déclaration du collectif des ingénieurs et techniciens supérieurs du laboratoire du CNRB. Ces opérateurs regrettent dans cette déclaration la perte des avantages salariaux et ce depuis janvier 2008, date de l'instauration du nouveau système de rémunération. «Nous sommes totalement démoralisés et dévitalisés par la persistance de cet imbroglio salarial depuis des années», écrivent-ils avec dépit dans leur missive. Et de poursuivre : «Notre tutelle prétexte à chaque fois que le projet de statut spécifique au secteur est en cours d'élaboration, mais en réalité c'est la sempiternelle duperie qu'on entend depuis des années. A défaut d'assurer ses responsabilités, la tutelle fait dans la fuite en avant.»