Les ingénieurs du laboratoire et techniciens supérieurs de soutien à la recherche du Centre de recherche nucléaire de Birine (Crnb) affilié au Commissariat à l'énergie atomique (Comena) sont toujours à la recherche de... leurs droits socioprofessionnels. Montés au créneau depuis janvier 2013 pour faire part de leurs revendications "les plus légitimes", ces opérateurs des installations du réacteur Es-Salam étaient revenus, encore une fois, à la charge pour observer, hier, un énième sit-in devant le siège du Comena à Alger. Ils étaient environ une quarantaine à faire le déplacement de Djelfa, soutenus par leurs collègues d'Alger, pour tenter de forcer le respect des responsables de la tutelle, qui continuent à les ignorer royalement. "S'ils croient que nous allons finir par nous lasser et baisser les mains un jour, ils se trompent vraiment. Qu'ils sachent que les travailleurs, illégalement lésés que nous sommes, n'allons surtout pas faire marche arrière avant la satisfaction de toutes nos revendications les plus légitimes", a lancé, désabusé, un protestataire qui rappelle que ce conflit perdure depuis l'élaboration, en 2008, de la nouvelle grille des salaires du secteur public. Les salariés du secteur, qui misaient alors beaucoup sur le nouvel système de rémunération, raconte-t-il, ont été, au contraire, déclassés et dégradés. Le collectif d'ingénieurs et des techniciens supérieurs du Cnrb déplore que les corps soient régis, depuis, par un dispositif salarial provisoire "humiliant". Selon leur témoignage, leur situation est pourtant reconnue par des responsables du ministère de l'Energie et des Mines, dont le DAF de ce département qui les avait reçus, en audience, en juin dernier. Ce responsable, révèle un délégué du collectif, a, en effet, reconnu un vide juridique qui a généré cette situation de confusion. Une situation qui n'a que trop duré, regrettent les travailleurs qui ne savent plus à quelle porte frapper, si ce n'est de poursuivre leur mouvement de protestation. Les ingénieurs et les techniciens du Cnrb, tout comme leurs collègues des autres centres affiliés au Comena, ne comprennent pas, par ailleurs, que seules ces deux corporations soient lésées dans le nouveau système salarial, sachant que les chercheurs et autres cadres du secteur ont eu droit à des promotions et à des augmentations salariales plus qu'honorables. "Pourquoi eux et pas nous ?" s'interrogent les ingénieurs et les techniciens du Comena, déplorant cette disparité salariale flagrante. Outre la définition d'un nouveau régime indemnitaire, les protestataires revendiquent, notamment, la réhabilitation des travailleurs déclassés. Ils demandent de la tutelle de procéder a priori par la régularisation et l'actualisation des promotions bloquées depuis 2005, ainsi que le recouvrement des droits acquis, soit le reclassement des "victimes" du nouveau système salarial. F A Nom Adresse email