Le CEM Djimaâ de Timezrit (Béjaïa) enregistre chaque année un taux d'échec alarmant. Parmi les principales raisons, l'instabilité du personnel enseignant et administratif de cet établissement ouvert en 2002, qui accueille 533 élèves. Privé même d'une alimentation en eau potable et d'une cantine scolaire, ce collège, dont les élèves font régulièrement de longs trajets à pied pour le rejoindre, est situé dans une zone enclavée, en l'absence de moyens de transport. La situation n'a pas évolué et inquiète toujours. « La scolarité de nos élèves est un véritable fiasco. Après d'incessants cris de détresse lancés à l'encontre des autorités pour un redressement de la situation, rien n'a été fait hélas. Maintenant qu'on est à la période des examens, nous appréhendons d'ores et déjà un échec scolaire », se désole le président de l'association des parents d'élèves (APE), M. Zerari. Selon lui, « cet établissement n'a jamais connu de stabilité. En pleine période d'examens de fin d'année, certaines matières, pourtant essentielles, n'ont pas été dispensées comme la physique, les mathématiques, le français et tamazight à cause de l'absence d'enseignants. Les enseignants prennent les postes qu'on leur propose et qu'on n'assure pas et nos élèves font des passages à blanc », déplore notre interlocuteur. « La plupart des enseignants sont des femmes venant des régions éloignées comme Sidi Aïch, El Kseur et Béjaïa. Devant les difficultés rencontrées sur le terrain, elles ont recours à des arrêts de travail », nous explique un enseignant. « Il y a forcément une solution à cela, la direction de l'éducation doit penser à une meilleure gestion de la carte scolaire et affecter les enseignants en fonction de leur résidence », préconise le président de l'APE.