Ce mégaprojet qui aura coûté d'ici sa finalisation 2 milliards de dinars, est classé premier en Algérie et second au Maghreb, après celui d'El Kindi, au Maroc. Le centre anticancer privé Athéna Médical Center, sis au cœur du boulevard des Cliniques, cité Zouaghi (Aïn El Bey), a ouvert ses portes au grand public, la semaine dernière, apprend-on de son DG, Dr Ghania Belkhodja. Dans l'attente de l'aménagement et de la mise en fonction au mois de mars 2014, des services de chirurgie de médecine nucléaire, d'anatomopathologie et de chimiothérapie, c'est le service de radiothérapie qui accueillera les patients, a-t-elle précisé. Cette ouverture soulagera, à coup sûr, les très nombreux malades du cancer qui frôlent le désespoir dans l'interminable attente d'un rendez-vous pour une radiothérapie. Le propriétaire du centre anticancer, oncologue de formation, Dr Mehdi Bouzidi, nous a déclaré qu'une dizaine de patients ont été admis chez eux. Il a cité, entre autres, le cas de deux malades, l'un atteint d'un cancer de la prostate et l'autre d'un cancer cérébral, dont l'état, selon lui, s'améliore. Il insistera sur l'importance de la prise en charge psychologique qui est, dit-il, «en déclin, ou inexistante chez certains de nos médecins». Aussi l'état psychologique du patient sera parmi les propriétés de cet établissement. Il précise, à ce propos : «Le cancéreux passe par quatre états psychologiques: le délire, l'acceptation, la lutte et le dépit. Ces états d'âme difficiles à surmonter, doivent être pris en charge par une assistance médicale familiale, et c'est ce que nous projetons de réaliser au sein du conseil pluridisciplinaire que nous avons mis en place ; il a pour mission l'étude de la maladie et du malade.» Selon notre interlocuteur, l'Algérie accuse un retard de 20 ans en matière de nouvelles technologies dans le domaine médical, en particulier en cancérologie, et qu'il est impératif de rattraper. «C'est la raison pour laquelle nous avons veillé à transférer les dernières innovations appliquées ailleurs», souligne-t-il. Et d'ajouter : «C'est grâce au scanner dédié à la simulation que nous obtenons une imagerie très dimensionnelle (3D), dynamique, et conformationnelle ; l'exactitude qu'assure l'accélérateur de type Rapid Arc nous permet une préservation optimale des organes.» Pour s'assurer de la justesse des résultats des examens médicaux et autres tests accomplis, avant, en cours et à la fin d'une cure, les praticiens ont connecté ces machines intelligentes à un système de contrôle sophistiqué qui servira de testeur pour la netteté de l'image avant de soumettre le sujet à un quelconque examen. Ce qui évitera de tomber dans des diagnostics erronés. Concernant les tarifs pratiqués dans ce nouveau centre, l'on nous dit qu'ils dépendent en premier lieu de la nature du processus médical à adapter et de la complexité de la pathologie. A titre illustratif, une simple consultation coûte 1 500 DA, une consultation approfondie 12 000 DA et un traitement général peut aller jusqu'à 400 000 DA. A noter que ce dernier tarif est très inférieur à celui appliqué en Tunisie. Selon la DG, la capacité annuelle d'accueil de ce centre est de 600 malades. Les enfants malades âgés de moins de 10 ans, bénéficieront de la gratuité des soins gratuitement. Une belle initiative à encourager ! Pour information, Athéna Médical Center est un mégaprojet qui aura coûté d'ici sa finalisation, un montant global de 2 milliards de dinars. Il classé, d'après nos interlocuteurs, premier en Algérie et second au Maghreb, après celui d'El Kindi, au Maroc.