Les travaux de revêtement effectués régulièrement dans la capitale reviennent chers, à long terme, en raison de la durée de vie relativement réduite des carreaux et autres pavés installés sur les trottoirs. Nos sources, auprès de la wilaya d'Alger, nous informent que « la durée de vie des revêtements opérés au niveau des trottoirs de la capitale n'excède pas deux ans, alors que la norme est de plus de dix ans ». Une durée de vie réduite implique des dépenses supplémentaires au bout de quelques années seulement. Notons au passage que 300 000 m2 de trottoirs font l'objet de revêtement chaque année, pour un coût au mètre carré de 3000 DA en moyenne. « Dans beaucoup de cas, les trottoirs en mauvais état ne sont pas retapés, ce qui donne une mauvaise image de la capitale », soulignent nos sources. Les raisons à l'origine de la réduction de la durée de vie des revêtements sont diverses. « La qualité des matériaux laisse généralement à désirer. Par ailleurs, des erreurs techniques sont commises, puisqu'on ne prend pas le soin de mettre une chape de béton avant la mise en place des carreaux de grande dimension, ce qui se répercute sensiblement sur leur durée de vie », expliquent nos sources. Et d'ajouter, en outre, que « les entreprises intervenant sur la voie publique pour effectuer des travaux en sous-sol ne remettent pas les trottoirs en l'état après la fin des travaux ». Le non-respect de la loi relative à la remise en l'état de la chaussée après la fin des travaux complique de façon palpable la situation en réduisant la durée de vie des différents travaux de revêtement. En outre, « les entreprises chargées de réaliser des travaux de revêtement ne semblent pas prendre en considération le lancement d'éventuels travaux en sous-sol, puisqu'elles ne mettent pas en place, par exemple, des carreaux faciles à remettre en place », constatent nos sources qui résument la situation en attirant l'attention sur le manque de coordination entre les différentes entreprises intervenant sur la voie publique. « Il n'existe pas réellement un programme relatif à la réalisation de travaux de revêtement au niveau de la capitale, ce qui fait qu'il n'existe pas une réelle coordination entre les entreprises et les administrations chargées d'effectuer ce genre d'opération », assurent nos sources.