Les éléments de la gendarmerie nationale, agissant sur renseignements, ont réussi à mettre fin aux agissements d'un réseau spécialisé dans les avortements. Les services de la compagnie de la gendarmerie nationale de Rouiba, à l'Est de la capitale, ont démantelé, hier, un réseau spécialisé dans les avortements, composé de cinq personnes dont quatre femmes. Selon le chef de brigade de la zone industrielle à Réghaïa, l'adjudant Abdelkader Dahmani, c'est suite à un renseignement qu'une enquête à été déclenchée et a permis, dans un premier temps, d'arrêter trois femmes, dont deux sages-femmes exerçant dans des hôpitaux publics de la capitale. La troisième femme travaillait comme intermédiaire entre les «clientes» et des membres de ce réseau. Suite à une minutieuse filature, les gendarmes de la BRI (brigade de recherche et d'intervention) de Rouiba, aidés des gendarmettes de la PJ, ont arrêté cinq autres personnes, dont un homme exerçant comme clandestin. Les personnes interpellées, âgées entre 30 et 55 ans, étaient spécialisées dans la vente de pilules abortives. 18 comprimes Cytotec, 8 seringues et plusieurs instruments de stérilisation avaient été récupérés. «Les pilules Cytotec ne sont pas disponibles dans les pharmacies. Elles avaient été illégalement importées de l'étranger. Un comprimé était vendu entre 8000 et 10 000 DA. Les produits étaient commercialisés dans les territoires des communes de Rouiba, Dar El Beida Kouba, Baraki et Aïn Naâdja», précise la gendarmerie nationale. Ces derniers n'excluent pas le recours des personnes arrêtées à des actes d'avortement. L'enquête déterminera l'ampleur de l'activité du réseau et le nombre de complices ou victimes. Les mis en cause ont été présentés hier devant le procureur près le tribunal de Rouiba pour détention et trafic de produits destinés à l'avortement. En juillet dernier, un réseau composé de 5 personnes, spécialisé dans la vente de pilules abortives, a été démantelé à Mostaganem par la sûreté de wilaya. En 2012, les services de la gendarmerie de la wilaya de M'sila ont mis hors état de nuire cinq personnes en possession de 30 pilules. Les réseaux sus-cités étaient composés de pharmaciens qui écoulaient la marchandise qui permet une IVG (Interruption volontaire de grossesse) sans acte chirurgical.