Le lycée Tiherkatine (Akbou) est sans eau depuis la rentrée scolaire. Les élèves sont souvent libérés à midi pour ne reprendre les cours que le lendemain matin. «Le problème crucial est l'absence d'eau avec toutes les conséquences sur l'hygiène et le fonctionnement de la demi pension», regrette M. Zaatout, président de l'association des parents d'élèves (APE) en précisant que l'établissement manque de tout pour assurer une scolarité dans de bonnes conditions. Et d'ajouter : «la scolarité de nos enfants est déjà sérieusement perturbée par une multitude de lacunes et d'anomalies qui s'accumulent au fil des jours au niveau du lycée ; avec les grèves itératives des enseignants, elle est carrément compromise». Au sujet de l'alimentation de l'établissement en eau potable, les représentants des parents d'élèves disent avoir «suggéré la réalisation d'une canalisation propre aux trois établissements mitoyens (lycée, CEM et l'école primaire), à partir du réservoir principal pour en finir avec les pénuries d'eau au niveau de ces trois établissements». «L'idée était très bien reçue mais sans suite concrète à l'instar d'autres requêtes qui restent lettre morte», déplorent-ils. Sur le plan pédagogique, on enregistre 10 postes vacants d'enseignants, ainsi que le manque d'adjoint d'éducation et même d'agents d'entretien pour assurer une bonne hygiène des locaux. «L'établissement ne compte que trois adjoints d'éducation dont deux sont recrutés par le biais de l'ANEM et un seul agent d'entretien pour un lycée de 600 élèves, 18 salles de cours, trois labos et un atelier», déplore M. Zaatout, sans omettre de souligner la surcharge des classes des premières années qui atteignent plus de 40 élèves par classe.