Chaque année, 200 000 interventions sont recensées sur la voie publique au niveau de la capitale. Ces interventions effectuées par des entreprises publiques ou privées concernent essentiellement des réparations des canalisations d'eau potable ainsi que les réseaux d'eau usée et de gaz. Nos sources, auprès de l'administration de la wilaya d'Alger, attirent l'attention sur le fait que « le nombre d'interventions au niveau de la voirie a connu ces dernières années une sensible augmentation » en ajoutant que « la plupart des entreprises effectuant ces travaux ne prennent pas en considération la loi imposant la remise en l'état des terrains touchés par les travaux, une fois les opérations de réparation ou de raccordement terminées ». Nos sources informent que « le non-respect de cette loi de la part aussi bien des sociétés privées que publiques a généré des dégâts considérables sur la voie publique ainsi que de grosses pertes financières ». D'après ces mêmes sources « pas moins de 500 000 m2 de voirie sont endommagées chaque année au niveau de la capitale suite aux travaux effectués par les entreprises chargées d'intervenir, notamment au niveau du sous-sol de la ville ». Ces dégâts représentent des pertes financières estimées à 20 milliards de centimes annuellement. Des chiffres inquiétants surtout si l'on prend en considération le nombre d'intervention sur la voie, augmente d'année en année. Une situation aggravée par le non-respect de la réglementation relative à la voirie par la plupart des intervenants. Nos sources indiquent au passage que « la loi adoptée en 2004 et qui impose la remise en l'état des terrains après la fin des travaux n'est pas un texte unique en son genre, puisque les entreprises, obligées de respecter les cahiers des charges relatifs à leurs chantiers respectifs, leur imposent depuis toujours cette même condition ». Il est utile de signaler que la loi relative à la voirie prévoit des sanctions à l'encontre des entreprises contrevenantes. Des sanctions qui ne sont manifestement pas appliquées, ce qui encourage les dites entreprises à enfreindre la loi. « Le non-respect de la réglementation a contribué de façon sérieuse à l'enlaidissement de la capitale. Partout dans la ville, on trouve des trous ou des amas de gravats qui font désormais partie du décor d'Alger », assurent nos sources qui précisent qu'à côté des pertes financières et de l'enlaidissement de la capitale, les dégâts générés suite aux travaux de voirie « entravent sérieusement la circulation aussi bien des véhicules que des piétons ». Nos sources rappellent, sur un autre plan, que « ce genre de problème relevait du comité de contrôle du tissu urbain. Ce comité, qui a disparu depuis quelques années, avait pour charge de détecter et d'attirer l'attention sur toutes les anomalies susceptibles de se produire au niveau de la voirie et du tissu urbain de façon générale. Il semblerait que la capitale ait payé cher la disparition de cet organisme qui permettait aux autorités d'avoir une meilleure vision sur la ville.