Ils étaient des centaines, jeunes et vieux, issus des deux hameaux, «Petit –Méchéria» et «Ouafeg» venus crier leur colère et barrer la route du chemin communal qui relie ces deux villages au chef-lieu de la commune d'El-Bayadh auxquels ils sont rattachés. Le raccordement de leurs localités respectives au réseau national d'alimentation en gaz de ville et à celui de l'A.E.P. Leur colère avait atteint son comble puisqu'ils n'ont trouvé aucune oreille attentive à leurs doléances. Selon des citoyens rencontrés sur les lieux de la protesta, de nombreuses promesses fermes leur ont été faites dans ce sens et ceci, depuis plus d'une décennie, par tous les présidents de l'APC qui se sont succédé à la tête de la mairie, mais en vain, aucune d'elles n'a été tenue ni concrétisée. Revendications légitimes, lorsque chacun sait que ces deux hameaux, situés à plus d'une quinzaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya, sont profondément enfouis sur les hauteurs de Djebel Bouderga qui culmine à plus de mille mètres d'altitude et, de surcroît, marqué par des baisses de températures en dessous de zéro et pire encore, il y fait un froid de canard à longueur d'année. Affronter un hiver rigoureux qui s'étale sur plus de six mois relève du calvaire, nous confie l'un de ces protestataires. Pour ces centaines d'habitants, le point d'eau le plus proche se trouve à plusieurs kilomètres de leurs habitations et c'est à dos d'âne, un luxe pour certains d'entre eux, qu'ils approvisionnent leurs foyers en eau potable, un véritable parcours du combattant auquel ils sont soumis quelles que soient les conditions météorologiques.