Omar Hasnaoui, ingénieur en informatique, master en économie et management a, depuis peu, pris les commandes de trois filiales du vaisseau industriel Hasnaoui, dont la plus récente et la plus importante : Hasnaoui Télécom Algérie (HTA). -Quel intérêt, aujourd'hui, pour un groupe comme le vôtre, de se lancer dans les télécommunications? Le projet HTA est un investissement sur fonds propres, consenti par le Groupe des sociétés Hasnaoui avec des partenaires de renommée mondiale versés dans le domaine de l'innovation technologique. Cet investissement répond à la volonté du PDG du groupe, M. Brahim Hasnaoui, d'impliquer la société dans une dynamique de progression et d'entrepreneuriat qui s'appuie, en fait, sur des critères d'innovation et de management. Il faut d'abord savoir que le Groupe des sociétés Hasnaoui a pour vocation première la promotion immobilière, d'où l'idée de construire des ensembles urbains répondant aux normes internationales et esthétiques, tout en y intégrant les nouvelles TIC. -Vous vous placez déjà comme un acteur majeur dans le domaine des télécommunications en Algérie… Pour accompagner la forte croissance du marché des TIC, nous sommes en train déployer tous nos efforts pour pouvoir se positionner sur le marché des télécoms en Algérie. En associant son nom et son expertise du marché aux compétences technologiques, mondialement reconnues dans le domaine, HTA permettra d'offrir au marché algérien une gamme complète, alliant des produits et services de grande qualité. Nous visons, en ce sens, une normalisation des offres aux standards internationaux en mettant sur le marché une offre Four Play (4 Play), diffusant les meilleurs bouquets TV fort suivis par les Algériens, riche en contenu et axée sur de nouvelles technologies. -Vous défendez l'idée d'un nouveau modèle numérique visant à instaurer une culture de la télévision réglementée. En quoi cela consiste ? Nous avons voulu créer une société dont l'état d'esprit est à l'avant-garde du progrès. Cela exige de nous d'instaurer une culture de la télévision réglementée en Algérie en terme de diffusion de bouquets TV internationaux. A travers l'obtention des droits de diffusion des chaînes de télévisions, nous allons contribuer à l'éradication du piratage digital qui, aujourd'hui, est le seul recours pour le marché algérien de la télévision. -Peut-on parler, aujourd'hui, d'IPTV et de Vidéo à la demande alors que de nombreux internautes peinent toujours à se connecter à Internet ? De très grands projets sont en cours de réalisation portant essentiellement sur le déploiement de la fibre optique à l'échelle nationale. L'achèvement de ce chantier structurant procurera, je n'en doute pas un seul instant, un service de qualité aux citoyens algériens. La société CITA, créée en partenariat entre Algérie Télécom, Sonatrach, Sonelgaz et la SNTF, est d'ailleurs en train de consolider le patrimoine fibre optique à même de permettre le lancement de services de très grande qualité. -L'appel d'offres pour la vente de trois licences de téléphonie mobile de troisième génération (3G) a été lancé par l'Autorité de régulation (ARPT)… C'est une bonne nouvelle pour les opérateurs du secteur. Le lancement de la 3G répond, en fait, à la règle universelle de l'offre et la demande, sachant que la demande et les exigences des utilisateurs du mobile en Algérie ne cessent de croître avec la vulgarisation des Smartphones et les limites du réseau de deuxième génération. -Vous semblez accorder beaucoup d'importance à l'aspect broadcasting, celui-ci constituera-t-il le fer de lance de votre politique de conquête du numérique ? Tout à fait. Notre objectif est de proposer une solution idoine pour le marché algérien tel que cela existe dans les pays les plus développés. Il est clair que la mise en œuvre d'un réseau de diffusion numérique devrait être accompagnée par de nouvelles chaînes de télévisions aux divers contenus.