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l'Algérie face à plusieurs défis et non des moindres
Baisse continue des recettes extérieures
Publié dans El Watan le 24 - 11 - 2013

Organisations et experts s'accordent à prévoir une année 2014 meilleure sur le plan économique.
Dans la foulée des pronostics optimistes de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) tablant sur une demande mondiale de pétrole d'un peu plus d'un million de barils/jour en 2014, les experts, eux aussi, s'attendent à ce que l'année prochaine soit «moins mauvaise» que celle de 2013. «L'hypothèse d'une hausse modérée de la demande, l'an prochain, me semble fort réaliste», réagit Francis Perrin, président de Stratégies et Politiques énergétiques, à la publication des deux derniers rapports de l'AIE et de l'OPEP. Les prix connaîtront également, l'an prochain, leurs heures de gloire puisque, selon les analystes (dont Francis Perrin), ils continueront à se maintenir à des niveaux élevés. «Là encore, si l'on accepte l'hypothèse, qui me semble juste, que 2014 sera une meilleure année que 2013, il n'est pas surprenant que l'on estime que les prix du brut devraient demeurer élevés», a-t-il estimé, contacté par nos soins.
La persistance des troubles politiques dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) est loin de calmer la fièvre des prix sur les marchés. En outre, Francis Perrin croit également que la poussée, dès l'an prochain, de la demande de brut provenant des pays émergents est un «facteur durable» susceptible de soutenir davantage les prix. Pour l'Algérie, ce sont des lendemains qui chantent. Le pays a vu ses recettes pétrolières baisser de 12% durant les six premiers mois de l'année. Cette tendance à la baisse des revenus pétroliers s'est confirmée en septembre et en octobre.
Le dernier bulletin des Douanes algériennes évoque une baisse de 9,03% des exportations d'hydrocarbures de janvier à octobre 2013. Lequel recul était de 8,49% de janvier à septembre 2013 par rapport aux neuf premiers mois de 2012. Le pays puise dans ses réserves du Fonds de régulation des recettes (FRR) depuis au moins trois ans maintenant. Les prélèvements tendent à couvrir le déficit budgétaire annuel qui semble s'installer dans la durée. Cependant, les dernières prévisions de l'OPEP et de l'AIE, bien qu'elles atténuent quelque peu les angoisses du pays, ne sont aucunement une certitude, voire un gage crédible face à la volatilité des prix.
Risque élevé…
«Pour l'Algérie, les principaux défis dans le domaine des hydrocarbures sont le renouvellement des réserves, la forte croissance de la demande énergétique nationale et l'attraction des investissements étrangers», estime Francis Perrin, qui occupe également le poste de directeur de la rédaction de Pétrole et Gaz arabes. Pour cet expert, le plus grand défi qui s'offre au pays est la bonne gestion de la rente pétrolière et gazière. Ce qui a de tout temps fait défaut. La diversification de l'économie du pays est un leurre. Voire un simple slogan qui fait grossir les rangs des corrompus et des opportunistes qui gravitent autour du système.
Autres défis, et non des moindres : les USA deviennent premier producteur mondial de gaz et, dès 2015, premier producteur de pétrole si l'on se réfère aux prévisions de World Energy Outlook. L'arrivée sur le marché européen du gaz et du pétrole US risque de faire mal à l'Algérie. «On ne peut effectivement pas écarter le risque d'une nouvelle diminution des parts de marché de l'Algérie. Ce risque est élevé», croit notre interlocuteur. Alors que la part de l'Algérie dans les approvisionnements gaziers de l'Union européenne a baissé de façon significative ces dernières années, de nouveaux concurrents vont apparaître à moyen terme.
Outre les USA, des pays d'Afrique de l'Est (Mozambique, Tanzanie) et de Méditerranée orientale (Israël, Chypre, peut-être Liban) vont pénétrer l'Europe, au moment où certains pays européens tenteront de développer leur propre potentiel de gaz non conventionnel, prédit Francis Perrin, qui croit dur comme fer que seule une politique de commercialisation agressive sur les marchés pourrait s'avérer salutaire pour le pays. Cette politique de l'aval doit être soutenue en amont par une stratégie appropriée en matière d'investissement. Le prochain appel d'offres est synonyme de réel test d'attractivité du domaine minier algérien.
Etant donné que les trois derniers appels d'offres ont débouché sur des résultats pour le moins médiocres. Pour le président de Stratégies et Politiques énergétiques, les ingrédients-clés de succès du prochain appel d'offres sont «la sécurité et la stabilité politique, le potentiel en hydrocarbures, le choix des permis offerts et les conditions législatives et contractuelles». Ainsi, l'Algérie ne semble pas disposer de plusieurs cordes à son arc ; amorcer une stratégie de diversification de ses exportations et maîtriser la dépense budgétaire s'imposent en choix prioritaires. La situation des finances du pays risque de s'aggraver à la moindre baisse durable des cours du pétrole.


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