A en croire une information rapportée par le site «maghrebemergent.info», le Qatar serait sur le point d'annuler ou de réviser à la baisse des projets d'investissement en Algérie. Ce qui aurait, selon ce site, des conséquences directes sur la réalisation du complexe sidérurgique de Bellara, dans la wilaya. L'information, qui n'est pas encore officielle, précise ce site, a récemment été évoquée, selon ce qui est rapporté par l'hebdomadaire Meed, spécialiste des économies du Golfe. Si cette nouvelle venait à être confirmée, ce serait alors un énième ratage pour la zone de Bellara qui, plus de quarante ans après, court toujours derrière un chimérique projet sidérurgique. A la fin du mois d'octobre dernier, le wali avait affirmé, lors du lancement de travaux du génie civil pour la préparation du terrain à la réalisation d'une méga- centrale électrique à Bellara, qu'il suivait personnellement l'évolution des données liées à la réalisation de ce projet. Visiblement moins sûr dans les propos qu'il a tenus, lesquels, il faut le dire, contrastent avec la certitude de ses précédentes déclarations, il a assuré que ce complexe sera lancé comme prévu avant de la fin de l'année en cours. Cependant, et à moins d'un mois de la date butoir, rien n'est venu confirmer sur le terrain ces déclarations. Bien avant ces propos, il convient de rappeler que le premier responsable de l'exécutif, en se basant sur les termes de l'accord signé entre le gouvernement algérien et Qatar Steel international, a, à plusieurs reprises, affirmé que ce projet est inscrit pour être lancé avant la fin de l'année 2013. Le projet en question consiste en la réalisation d'un complexe sidérurgique dans la zone industrielle de Bellara, située sur le site éponyme de 523 ha sur les berges du Rhumel, à l'ouest de la ville d'El Milia, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Jijel. Prévu pour entrer en phase de production en 2016, sa capacité est d'un peu moins de 5 millions de tonnes d'acier/an pour un coût de réalisation de plus de trois milliards de dollars. L'Algérie, via le groupe Sider, prendra la majorité des actions, avec 51%, tandis que les Qataris contrôleront les 49% restants. Selon le site «maghrebemergent.info», cette règle, qui ne permet pas à Qatar Steel international d'obtenir la majorité des actions, en plus de l'avenir du complexe sidérurgique d'El Hadjar, passé récemment sous la coupe de Sider avec 51% des parts, serait l'une des causes qui auraient conduit à ce revirement. Une décision finale concernant un éventuel retrait de ce projet est attendue pour la fin du mois de novembre en cours, selon le même site, qui se base sur ce qui a été rapporté par l'hebdomadaire Meed.