Le marché couvert du chef-lieu de wilaya est sans eau. L'Algérienne des eaux, ayant ses factures impayées, a carrément fermé les vannes et retiré son compteur. Ce sont principalement les poissonniers qui protestent contre cet état de fait, eux qui ont besoin quotidiennement d'eau pour entretenir l'hygiène des lieux, le poisson étant facilement sujet à la contamination. Ils ont eu beau, disent-ils, se rapprocher de la commune mais leurs doléances sont demeurées vaines. En fait, la question de l'absence d'eau n'est qu'une partie de tout un ensemble de handicaps dont souffre cette infrastructure dans sa gestion. L'exiguïté des lieux à l'intérieur est telle, les marchands occupant plus que l'espace des étals, qu'il est difficiles de circuler à moins de consentir à se laisser salir. Par ailleurs, la vente à l'extérieur a repris bien que la campagne contre le marché informel l'avait supprimée alors sur quelques rues en périphérie du marché, la vente de poisson et de fruits a également repris. Pourtant, en septembre 2008, ce même marché avait été inauguré en grande pompe par le ministre du Commerce suite à une opération de réhabilitation pour 24,2 millions de dinars, ce qui lui a redonné sa jeunesse du tout début du 20ème siècle. Du côté du haï Moulay Mustapha, l'un des plus importants quartiers de la ville, en son nord, son marché est fermé, l'étalage des fruits et légumes à même le sol se fait à 500 m de là, sur un croisement de rues. Ainsi, la question du commerce, pendante depuis des décennies, n'a pas trouvé de solution définitive. Pourtant, lors de l'éradication du marché informel dans ce créneau, il avait été promis que des lieux plus appropriés seraient aménagés pour recaser ceux qui en vivent et satisfaire de même la demande.