Huit personnes étrangères, dont une femme et un Franco-Algérien, âgées de 22 à 50 ans, ont été arrêtées. Près de 4 kg de poudre blanche (2,8 kg de cocaïne et 1,116 kg d'héroïne) ont été saisis cette semaine par les éléments de la Gendarmerie nationale. Impliquées dans un réseau international, huit personnes étrangères, dont une femme et un Franco-Algérien, âgées de 22 à 50 ans, ont été arrêtées. Présentées devant le procureur près le pôle judiciaire spécialisé de Ouargla, elles ont été placées sous mandat de dépôt, avons-nous appris de sources judiciaires. C'est lors du renversement d'un bus sur la RN1 reliant la commune d'El Ménéa au chef-lieu de Ghardaïa que ce coup de filet a eu lieu. En effet, selon les détails de l'affaire, les éléments de la gendarmerie de Ghardaïa se sont rendus immédiatement sur les lieux de l'accident pour assurer l'opération de secours des passagers blessés. Parmi ces derniers figuraient quatre Subsahariens, dont trois ont quitté prématurément l'hôpital, c'est-à-dire avant même de terminer le protocole des examens médicaux nécessaires. Un comportement douteux qui a poussé les enquêteurs, venus prendre les dépositions des victimes, à les soupçonner, notamment un Nigérien qui devait passer un scanner. Avec l'aide du staff médical, il a été soumis à des examens d'imagerie dont le résultat a révélé la présence de quatre capsules pleines de poudre blanche. Aussitôt, l'alerte a été donnée et une importante opération de recherche visant les autres Subsahariens a été enclenchée. En moins de 30 minutes, les recherches ont abouti à l'arrestation de trois Maliens, dont une femme de 22 ans. Ils ont subi les mêmes examens d'imagerie permettant la découverte d'un total de 150 capsules dont une contenait trois billets de 100 euros, récupérés suite à une diarrhée provoquée. Soumis à des analyses au laboratoire de la gendarmerie de Bouchaoui, les poudres blanches récupérées dans les 149 capsules étaient en fait 2,8 kg de cocaïne et 1,116 kg d'héroïne. Dans leurs dépositions, les mis en cause ont reconnu leur appartenance à un réseau international de trafic de cocaïne et d'héroïne qu'ils commercialisent en Algérie et au sud de l'Europe. Pour assurer cette périlleuse mission de transport durant plusieurs jours avec de grosses capsules dans le ventre, les Subsahariens ont expliqué qu'ils absorbaient substances provoquant une longue constipation. Arrivés au lieu de la «livraison», ils ingurgitent une purée à base de concentré de tomates salée qui provoque instantanément une diarrhée aiguë permettant l'évacuation des capsules. Mieux, ils ont dénoncé leurs complices étrangers qui résident dans la wilaya d'Oran. L'extension de la compétence accordée par la justice aux limiers de la gendarmerie a permis l'arrestation de quatre complices dans un quartier populaire d'Oran. Il s'agit d'un Malien, d'un Camerounais, d'un Sierra-Léonais et d'un Franco-Algérien. Ce type de narcotrafiquant est connu sous le sobriquet de «mule». L'individu avale des capsules de poudre au péril de sa vie. Une technique fréquente dans les voyages par avion mais difficile à supporter plusieurs jours comme ce cas de figure. Lundi dernier, les mêmes gendarmes ont saisi, dans la wilaya de Ghardaïa, 160 g d'héroïne conditionnée dans trois capsules dans les bagages d'un Ivoirien intercepté à bord d'un bus reliant Tamanrasset à Ouargla. Arrêté, il a dénoncé sa complice qui a été arrêtée à Alger. Il s'agit d'une Nigérienne de 35 ans. Trois jours auparavant, lors d'un contrôle inopiné sur l'autoroute Est-Ouest, les gendarmes ont récupéré dans un véhicule 48,3 kg de cocaïne. Le chauffeur a été arrêté et a dénoncé son acolyte, intercepté près de la polyclinique de Berrahal.