Censé être un lieu de détente et de loisirs pour les familles ouarglies qui sont du coup pénalisées, l'aquaparc se retrouve paralysé par la faute des responsables de l'agence foncière frappés d'inertie et d'immobilisme. Le parc aquatique de Ouargla constitue une véritable oasis de détente et de fraîcheur. Un espace de loisirs pour toute la famille, petits et grands, et un lieu de convivialité qui a pris au fil du temps une place importante dans le programme détente de la famille ouarglie. Malheureusement, ce rêve tant attendu s'est vite achevé, à peine trois mois de service, ce fabuleux aquaparc qui a coûté plus de 150 millions de dinars a vite fait de se mettre en retraite anticipée. C'est effectivement l'absence d'une alimentation électrique du site qui a paralysé l'activité du parc, croit-on savoir auprès de l'investisseur qui l'a lancé le temps d'une saison estivale et qui n'en revient pas devant tant d'insouciance et d'inaction. Selon le témoignage du porteur de projet, ses appels sont restés à ce jour sans écho. «Je ne sais même pas à quelle porte frapper pour régler ce problème devant lequel je reste impuissant et seul», nous dira-t-il, dépité. Notre interlocuteur déplore l'immobilisme et l'inertie des responsables de l'agence foncière de la wilaya de Ouargla dont le siège se trouve dans le même site. «Ils ne bougent pas le petit doigt et se demandent pourquoi personne ne vient et même les investisseurs pleins de bonne volonté s'en vont sachant qu'un poste d'électricité est à quelques mètres seulement du parc aquatique, mais il sert uniquement à alimenter les différents bureaux de l'agence foncière implantée au sein du parc d'attraction, laissant le reste du parc et l'aquaparc dans l'obscurité totale», ajoutera-t-il. On nous explique aussi que plusieurs centaines de millions ont été déboursés pour fournir l'électricité à l'aquaparc par l'implantation d'un groupe électrogène fonctionnant au diesel pour les moyens d'éclairage du site et pour le fonctionnement des pompes des piscines qui servent à l'entretien et la filtration des eaux, ainsi que des camions-citernes pour ramener de l'eau douce à la station pour le remplissage des piscines. Le même investisseur a pris sur son compte la sécurité à l'intérieur du parc en engageant plus de 70 agents ainsi que les services d'accompagnement, ce qui explique le coût élevé de l'entrée, car, faut-il le rappeler, l'insécurité et l'absence quasi chronique d'agents de sécurité est l'une des principales tares de ce grand espace public qu'est le parc botanique oasien et d'attraction de la ville de Ouargla qui meuble une bonne partie des six kilomètres reliant l'ancienne ville à la nouvelle ville de Ouargla, un grand espace constitué principalement de sebkhas et qui devait constituer selon ses instigateurs la principale attraction du sud-est. Hélas, l'abandon injustifié de cet espace de loisirs et de détente a suscité une grande déception chez les citoyens qui ne comprennent toujours pas les raisons de la fermeture. D'aucuns soupçonnent une politique de discrimination menée par l'administration pour faire fuir les investisseurs, d'autant plus que plusieurs d'entre eux buttent sur des problèmes bureaucratiques, ce qui handicape le développement de la ville. Pour ce qui est de l'aquaparc en particulier, il convient de noter que les espaces verts et les jeux qui existaient il y a quelques années ont complètement disparu, vu l'occupation exagérée d'une grande partie de l'espace d'attraction par les structures administratives foncières. Le théâtre de verdure qui existe à la lisière du parc n'a quasiment pas fonctionné alors qu'il promettait de grandes activités avant sa finalisation. Un théâtre, un espace de spectacles, des aires de distraction voire de simple shopping, un jardin botanique ne verront probablement jamais le jour sur ces hectares de la désolation qu'est devenu le parc de Ouargla vu le manque des bonne volonté et de sérieux de la part de ses administrateurs et l'absence d'investisseurs locaux dans le domaine des loisirs qui pourraient supporter ne serait-ce que par leur présence ou une sorte de militantisme la bureaucratie ambiante qui se cache derrière des subterfuges pour ne pas s'attirer les foudres du wali. L'absence d'éclairage et de sécurité ont fait de cet espace un lieu abandonné ; quelques étudiants s'aventurent encore parfois dans ce paysage désertique. Un destin dramatique pour ce lieu qui aurait pu apporter beaucoup à la région.