Le village souffre de l'absence d'éclairage public, l'assainissement, l'hygiène, le transport scolaire et urbain ainsi que de la perturbation de la distribution de l'eau potable. «Nous avons bloqué, durant toute la journée du mercredi 20 novembre 2013, la route reliant Khalouia à Mascara dans le but évident d'attirer l'attention des pouvoirs publics pour qu'ils prennent conscience de nos problèmes», telle est la réponse d'un jeune, la vingtaine, du douar Ouled Aoufi, à notre demande. Notre interlocuteur, un étudiant universitaire, rencontré dans la matinée de ce jeudi 28 novembre 2013 au niveau de sa localité Ouled Aoufi, relevant de la commune de Maoussa et distante de 8 km du chef-lieu de la wilaya de Mascara, n'a pas hésité à déplorer la marginalisation dont souffre son douar. «À Ouled Aoufi, les problèmes sont divers. Ils sont afférents à l'absence d'éclairage public, l'assainissement, l'hygiène, le transport scolaire et urbain ainsi qu'à la perturbation de la distribution de l'eau potable», nous a-t-il relaté. Son ami, Belkacem, 20 ans, sans métier, lui, a rappelé les autres raisons qui ont poussé la population du douar à la fermeture de la route à la circulation. «Le débordement des crues de l'oued qui traverse le douar à cause d'une canalisation bouchée provoque des infiltrations d'eau dans les habitations. Les pouvoirs publics doivent trouver une solution à ce problème qui a tant duré», dira-il. Ce qui mérite à signaler, nous avons assisté aux travaux de débouchage de la canalisation de l'oued par une équipe de la direction des Travaux publics composée de cinq ouvriers munis d'une brouette, de pelles et une pioche. «La longueur de la canalisation à déboucher est de 20 mètres environ», nous dira un ouvrier qui a reconnu la difficulté de la mission. Par ailleurs, Mohamed, Kouider, Bachir et autres habitants du douar ont abordé le sujet des aides financières destinées à l'habitat rural. «Il y a des familles qui n'ont pas pu bénéficier de ces aides. Nous sommes sept membres d'une famille vivant dans une habitation composée de deux pièces qui a subi des infiltrations d'eau de pluie», nous fait savoir ce jeune Aoufi Belkacem. Nos interlocuteurs espèrent, parallèlement, l'inscription des projets d'aménagement urbain. Le constat est clair : les chemins sont en état déplorable et l'hygiène fait défaut à Ouled Aoufi. Quant au service de transport scolaire, il n'existe pas. Les écoliers du palier primaire, qui poursuivent leurs études à l'école de la localité de Sidi Benyakhlef et celle du douar Kada Belhadj, doivent parcourir 2 à 3 kilomètres pour rejoindre les bancs de leurs classes. «La réalisation d'une école primaire au niveau de notre douar est nécessaire. Nos enfants sont exposés aux multiples risques», dira Bachir, 38 ans. En ajoutant : «A Ouled Aoufi, il y a assez de terrain pour réaliser une école primaire et une salle de soins.» Le douar Ouled Aoufi aura-t-il sa part de projets de développement ?