Le conseil d'administration de la SSPA/CS Constantine, réunie hier en fin d'après-midi en session extraordinaire, a décidé de geler les activités de l'entraîneur italien du club, Diego Garzitto, qui n'est plus habilité à driver la formation constantinoise. Une décision qui planait déjà dans l'air depuis quelque temps, avec le bras de fer engagé entre le technicien et les responsables du CSC. Une notification a été d'ailleurs adressée au technicien transalpin, avant une réunion avec les membres du conseil d'administration visant à trouver un accord pour une séparation à l'amiable. Pour le remplacer, on évoque avec insistance l'ancien champion du monde français, Manuel Amoros, que le nouveau DTN, Michel Hidalgo, devrait ramener dans ses bagages. Après la journée de repos de dimanche, le CS Constantine devait reprendre les entraînements lundi. Mais en arrivant sur place, les joueurs ont refusé de quitter le vestiaire du stade Hamlaoui. Ceci semblait être un mouvement de protestation contre Tassili Airlines, actionnaire principal, pour une question de salaire, ainsi que contre l'entraîneur, Garzitto. Les joueurs, qui veulent peut-être faire assumer la responsabilité de la cuisante défaite face à l'ASO au seul entraîneur, n'ont pas apprécié que leur coach accuse l'un des leurs d'avoir levé le pied. Cela survient après l'incident qui a eu lieu samedi dernier : de retour de Chlef, l'autocar du club a été stoppé par quatre voitures, à leur bords des pseudo-Sanafir dans un état de colère extrême. Ces derniers sont montés dans le bus et ont insulté les joueurs et intimidé Diego Garzitto ainsi que son fils, Tony. Garzitto, qui n'a pas reçu de salaire depuis six mois, compte néanmoins respecter son contrat et poursuivre son travail. Pour ce qui de la sécurité du coach, la police fait de son mieux pour sécuriser chaque périmètre où se trouve Garzitto, qui découvre le professionnalisme algérien et ses déplorables défauts. Pour le reste, Tassili est obligé de débloquer une mensualité avant le match de coupe face à la JSS pour au moins apaiser la tension dans le vestiaire clubiste.