Le président de l'APC de Barbacha, Benmeddour Mohamed, et quelques dizaines (environ une soixantaine) de ses partisans ont observé, dans la matinée du mercredi dernier, un rassemblement devant le siège de la wilaya afin d'interpeller les pouvoirs publics pour «annuler les arrêtés promulgués au profit du secrétaire général et réhabiliter l'assemblée démocratiquement élue dans la commune de Barbacha», lit-on sur une déclaration distribuée sur les lieux. Pour rappel, M. Benmeddour, candidat du RCD, est élu maire lors des dernières élections locales de novembre 2012 à la faveur d'une alliance de son parti avec le FLN et le FFS. Contesté par une partie de la population, pour n'avoir obtenu que deux sièges, surtout par les partisans de l'ex-maire Sadek Akrour (PST) dont la liste a obtenu six sièges, M. Benmeddour n'a pas pu siéger à l'assemblée de Barbacha. Il a tenté avec les membres de son exécutif d'occuper le siège de l'APC au début du mois dernier, vainement car empêchés par «l'assemblée populaire ouverte de la commune de Barbacha». Il remonte au créneau pour rétablir son droit en tant qu'élu «légitime» de la population de Barbacha. Lui et ses partisans avancent comme argument le blocus de plus d'une année qui prévaut au niveau de cette commune. «La population de Barbacha en a assez du blocage, elle veut un retour à la normale», nous a déclaré en substance M. Benmeddour qui ajoute «qu'une minorité de citoyens prend en otage toute une région et la prive de son droit au développement». Ses partisans évoquent un blocage qui touche 26 projets, 40 postes d'emploi et 220 logements, restés en suspens. «En l'absence d'une assemblée délibérante, tous les projets ne peuvent être lancés, puisque les prérogatives du secrétaire général ne lui permettent pas d'aller au-delà du règlement des affaires courantes», explique un partisan du maire RCD qui a pris la parole lors du rassemblement. Estimant que l'intérêt général de la population de Barbacha doit passer au dessus de tout, les protestataires exigent «le lancement de tous les projets bloqués faute d'une assemblée délibérante». Ils menacent d'aller jusqu'à «empêcher le secrétaire général de poursuivre sa mission si les autorités ne daignent pas résoudre la situation dans la commune».