Le groupe des 20 partis et personnalités, qui mène campagne contre la révision de la Constitution avant la présidentielle de 2014, tiendra aujourd'hui sa deuxième réunion officielle. Après une première rencontre, tenue à la fin du mois de novembre dernier, à l'issue de laquelle les participants ont appelé à l'installation d'une commission indépendante pour l'organisation des élections et au report de la révision constitutionnelle, le groupe en question devra évaluer, à cette occasion, l'évolution de la situation politique du pays. «Chacun des responsables politiques va enrichir le débat enclenché jusque-là sur la nécessité de mettre en place les conditions nécessaires pour l'organisation de la prochaine présidentielle», explique Mohamed Hadibi, chargé de communication du mouvement Ennahda. Ce groupe, rappelons-le, est composé de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), du Front national algérien (FNA), de Jil Jadid de Soufiane Djilali, El Fedjr El Djadid de Tahar Benbaïbèche, du Front pour la justice et le développement (FJD) de Abdallah Djaballah et d'autres formations comme le FAN, le RPR et le PEP. Des personnalités politiques indépendantes, comme Ahmed Benbitour, ancien chef de gouvernement et candidat déclaré à la présidentielle d'avril 2014, font aussi partie de cette coalition. La participation de Ali Benflis, qui présentera sa candidature officielle à la présidentielle d'avril 2014 avant la fin du mois de décembre en cours, n'est pas confirmée. Selon Mohamed Hadibi, les initiateurs de ce mouvement tiennent à leur exigence d'installer une commission indépendante pour l'organisation de la prochaine présidentielle. Il révèle, dans ce sens, que les députés de l'AAV préparent, à cet effet, une proposition de loi pour amender la loi électorale en vigueur depuis janvier 2012. «Cela fait déjà plus d'une année qu'elle est en vigueur. Nous avons le droit d'amender cette loi pour permettre l'organisation d'élections libres et transparentes. Cela passe par la mise en place d'une commission indépendante, composée de personnalités autonomes. C'est cette commission qui doit superviser tout le processus d'organisation des élections. Le ministère de l'Intérieur n'interviendra que pour fournir une aide logistique à cette commission», explique-t-il.