Depuis le rassemblement observé devant le siège de la wilaya de Béjaïa le 26 novembre dernier, les salariés en grève de la SOCERCA d'Amizour ont décidé de maintenir la pression sur les pouvoirs publics. «Après avoir épuisé toutes les démarches légales d'informations et d'interpellations, les travailleurs de la SOCERCA constatent l'échec des démarches entreprises, et optent par désespoir et comme dernier recours pour des actions de rue car le rassemblement du 26 novembre 2013 n'est qu'un prélude pour d'autres actions qui n'auront qu'un seul mot d'ordre Renaissance de la SOCECA», écrit la section syndicale dans une déclaration publique en ce mois de décembre. Pour ces dizaines d'employés impayés depuis six mois rien n'est encore totalement perdu. Les travailleurs promettent de revenir à la charge bientôt pour faire aboutir leurs revendications. «Les 120 familles avec le soutien de leur tutelle syndicale se disent prêts à entreprendre d'autres actions au niveau d'Alger jusqu'au dénouement de la crise qui secoue SOCERCA», précise la section syndicale. Par ailleurs, un des employés qui a pris attache avec notre rédaction regrette que les salariés de la SOCERCA d'Amizour ne soient pas tous traités à pied d'égalité par la direction, puisque certains des salariés qui n'ont pas pris part à la grève ont bel et bien perçu leur salaire. «Malgré un titre de congé qui date d'avant le début de la grève, la direction refuse encore de verser mon salaire et exige de mois une démarcation du mouvement de grève par écrit ce que j'ai refusé de faire», a dénoncé M. Ourkhou, responsable commercial de l'entreprise entre 1993 et 2010.