Quatre axes principaux autour desquels s'articule le mode de vie de la population ont été au centre des discussions d'un séminaire organisé par la direction de la prévention au ministère de la Santé, en collaboration avec l'Union européenne. L a lutte contre les maladies non transmissibles passe obligatoirement par celle contre les facteurs de risque qui sont aujourd'hui identifiés et connus de tous. Il est question d'intervenir sur quatre axes principaux autur desquels s'articule quotidiennement le mode de vie de la population. Tel est l'objet d'un séminaire organisé depuis hier à Alger par la direction de la prévention au ministère de la Santé en collaboration avec l'Union européenne dans le cadre du programme d'appui au secteur de la santé (PASS) et l'Ecole de santé publique de Bruxelles, le Consortium Sogerom. Un séminaire dont l'objectif est la validation du projet du plan stratégique national multisectoriel de lutte intégrée contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles préparé à l'issue d'un séminaire atelier organisé en juin 2013 par la direction de la prévention avec les mêmes partenaires. Des priorités d'actions sur l'alimentation, le tabagisme, l'activité sportive ont fait l'objet d'atelier afin d'être validées. Pour le docteur Nadir, chargé du projet au niveau de la direction de la prévention au ministère de la Santé, il est temps de mettre en œuvre ce plan stratégique en raison de l'augmentation des maladies non transmissibles dans notre pays dues au changement de mode de vie, à la mauvaise alimentation, au tabagisme et au manque d'exercice physique. Tous les secteurs sont concernés par cette stratégie, un outil qui permettra de réduire tous ces facteurs de risque afin d'instaurer un environnement sain. «La situation en matière de surpoids et d'obésité s'avère préoccupante, elle n'épargne ni les adolescents ni les jeunes, ce qui s'explique par le manque d'activité physique et l'augmentation de l'utilisation du véhicule pour se déplacer», a-t-elle indiqué avant de préciser que l'alimentation quotidienne des Algériens ne respecte pas les recommandations internationales pour tous les groupes d'aliments. Elle signale que la répartition des décès par groupes de maladie montre la part importante des maladies non transmissibles, avec 58,6% dominées essentiellement par les maladies cardiovasculaires (HTA, AVC), les cancers, etc. Il est aujourd'hui urgent de mettre en place cette approche globale et la stratégie de lutte intégrée qui se caractérise par la promotion d'une alimentation saine, promouvoir l'activité physique, lutter contre le tabagisme et la mise en place d'un cadre de coordination et de suivi. Lequel sera représenté par le Conseil national multisectoriel de lutte contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles créées par décret, qui sera directement rattaché au Premier ministère. Ce sera un organe permanent de consultation, de coordination, de la mise en œuvre du suivi et d'évaluation du plan national de lutte intégrée contre les facteurs de risque des MNT.