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Un plan intersectoriel pour lutter contre les maladies non transmissibles Cancers, hypertension, maladies cardiovasculaires, diabète et troubles respiratoires
Six patients sur dix, ayant contracté une maladie non transmissible (MNT), décèdent en Algérie, selon une récente enquête de mortalité. Les MNT les plus fréquemment rencontrées sont les maladies cardiovasculaires, l'hypertension, le diabète, le cancer et les troubles respiratoires. Pour une meilleure prise en charge de ce problème de santé publique, la direction générale de la prévention du ministère de la Santé, avec le soutien du Programme d'appui au secteur de la santé (Pass) et Sogerom, organisait, hier, un séminaire de deux jours sur les MNT, à l'hôtel Mercure. L'objectif est d'élaborer un plan intersectoriel pour prévenir les facteurs de risque de ces maladies. «Nous sommes maintenant obligés de prendre en charge cette pathologie des maladies non-transmissibles qui devient prédominante en Algérie», annonçait Abdelaziz Ziari, ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière. Pour expliquer cette prédominance des MNT, les spécialistes évoquent une période de transition épidémiologique. «A partir des années 1990, l'Algérie connaît sur le plan épidémiologique une transition caractérisée par une apparition prononcée des maladies chroniques», selon le communiqué. Cette transition épidémiologique serait, selon les spécialistes, le résultat des importants changements dans le mode de vie des populations. Les exemples cités sont l'usage excessif de la voiture, le manque d'exercices physiques, une mauvaise hygiène alimentaire, l'usage nocif de l'alcool et du tabac ou encore la pollution. A ce titre et pour permettre une bonne prise en charge de la transition épidémiologique que connaît le pays, un projet de stratégie de lutte intégrée contre les MNT est actuellement en cours d'élaboration en Algérie. Il s'agit d'un projet intitulé : «Développer un plan stratégique national et multisectoriel visant la réduction des facteurs de risque et de la charge des MNT et ceci dans un souci d'intégration, d'efficience et de durabilité». Il est mis en œuvre par le consortium Sogerom- Credes-Université Libre de Bruxelles, dans le cadre du Programme d'appui au secteur de la Santé (Pass), financé par l'Union européenne. «Ce plan aura pour but de mettre en place tous les dispositifs nécessaires pour lutter contre tous les risques communs aux maladies non transmissibles», précise le ministre Abdelaziz Ziari. En plus du danger sur la santé publique, ces maladies posent un problème socio-économique. Le caractère chronique des MNT induit une prise de traitement sur le long terme. Ces traitements peuvent être coûteux et contraignants. Il y a également les nombreux cas de patients qui additionnent les traitements, puisqu'ils souffrent de plusieurs de ces MNT à la fois. Pour rappel, le montant global du Pass est de 15 millions d'euros, mis en œuvre sous forme d'assistance technique pour une durée de 48 mois. A. H.