Etudiants et enseignants de l'université Hassiba Benbouali de Chlef s'interrogent sur le silence étrange affiché par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique face à la paralysie des instituts depuis un mois. Pourtant, disaient-ils, le premier responsable du secteur avait été interpellé par les étudiants sur la situation qui y prévaut, lors de la visite du premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans la région. «Nous leur avons fait part de nos revendications socio-pédagogiques, notamment la reconnaissance du diplôme de l'institut de l'EPS, l'accès au master et à la 3e année agronomie. De plus, nous avons soulevé le problème de la non-disponibilité des équipements au niveau des laboratoires et du restaurant universitaire», indiquent des grévistes des départements d'architecture et de biologie. Pire, devant l'impasse qui perdure dans la prise en charge de ces doléances, le conflit s'est durci débouchant sur la fermeture quasi générale des universités de Chlef et d'Ouled Farès. L'interdiction d'accès est imposée à tous les étudiants par les protestataires qui réclament des «mesures immédiates et concrètes» de la part des responsables du secteur. Ces derniers affirment que «plusieurs réunions successives se sont tenues avec les représentants des grévistes mais les négociations n'ont pu déboucher sur les résultats escomptés». Certains enseignants contactés hier n'écartent pas le spectre d'une année blanche, dans la mesure où il est difficile, selon eux, de rattraper le retard sur les cours du premier semestre. Ceci, d'autant plus que les étudiants ont décidé de reconduire leur mouvement après les vacances d'hiver (prévues à partir de ce vendredi). Pendant ce temps, la direction de l'université multiplie les communiqués et les avertissements à l'adresse des grévistes, leur demandant de retourner en classe.