-Le service de néphrologie est l'un des services où arrivent les patients atteints de l'hémoglobinurie paroxystique nocturne. Pourquoi ? La réponse est simple. Ce sont les patients qui présentent des complications inévitables qui sont chez nous. La gravité de cette maladie est souvent sous- estimée : elle est pourtant réelle, la HPN ne peut être considérée comme une simple maladie thrombophilique. Les thromboses survenant chez les patients atteints de HPN représentent un facteur pronostic péjoratif essentiel (première cause de mortalité), ce d'autant qu'elles ne répondent pas toujours à un traitement anticoagulant administré à doses efficaces. D'autres atteintes organiques peuvent conduire à une insuffisance rénale, une hypertension artérielle, une hypertension artérielle pulmonaire, une insuffisance hépatique. -Peut-on éviter ces complications avec un diagnostic précoce ? Comme pour toute affection, un diagnostic précoce permet un meilleur contrôle de la pathologie. Une fois le diagnostic évoqué (malheureusement pas assez et trop souvent tardivement), il convient d'effectuer les explorations biologiques et immunologiques en confiant rapidement les patients aux spécialistes concernés. Cela mettra fin à une errance diagnostique et à un nomadisme médical trop souvent rencontrés... Il faut savoir que la cytométrie en flux est le seul examen permettant de poser avec certitude le diagnostic de l' HPN. Cet examen peut être fait dans les services d'hématologie, les centres de transfusion sanguine et les unités d'immunologie. -Des traitements existent aujourd'hui, qui améliorent sensiblement l'état de santé des patients... Effectivement, le traitement (Eculizumab) était disponible en Algérie sous forme d'ATU, en 2011 et 2012. Un certain nombre de patients en ont bénéficié avec des résultats impressionnants. Hélas, il n' est plus disponible en 2013 !