On sait le jeu difficile pour un jury international de décerner les prix. Celui que présidait l'Anglais Boorman à Venise n'y va pas par quatre chemins : il donne le lion d'or à l'Anglais Mike Leight pour un film très monotone. L'Europe se taille une bonne part d'ailleurs. Sauf la RAI d'Italie qui repart bredouille, elle qui produit tout le cinéma italien. Doit-on vraiment croire que le cinéma d'Asie présent à la Mostra n'était pas digne de prix, sauf le Sud-Coréen Kim Ki-Duk qui aurait mérité à lui tout seul de décrocher plusieurs prix...Bonne surprise en revanche dans les jurys parallèles. La grande actrice algérienne qui joue dans L'Enfant endormi, Rachida Brakni, doit savourer le prix de la première œuvre donné à un illustre inconnu, le réalisateur marocain Y. Kassari, un élève de l'INSAS de Bruxelles. De même, un tout petit film dans la section court, Signe d'appartenance, du Franco-Tunisien Kamel Chérifa eut le mérite d'être distingué. On reviendra sur ces deux productions à Namur et à Carthage très prochainement.