Les congressistes ont approuvé à l'unanimité les membres du conseil national, composé dans sa majorité de proches d'Ahmed Ouyahia. Il sort donc conforté de ce congrès, lequel n'est porteur d'aucun changement, et ce, en dépit de certaines modifications apportées aux structures du parti. A hmed Ouyahia, l'ancien secrétaire général du RND, et ses fervents partisans sortent vainqueurs de la crise qui a secoué le parti et également du 4e congrès ordinaire dont les travaux ont pris fin mercredi passé. Le congrès était une simple formalité : très peu de voix discordantes, les listes ont été bien ficelées et les directives respectées à la lettre. Les congressistes ont approuvé à l'unanimité les membres du conseil national, composé dans sa majorité de proches d'Ahmed Ouyahia. Celui-ci figure sur la liste d'Alger au côté de Chihab Seddik. Quant à ses adversaires, ils ont été laminés. Ils sont sortis vaincus : Tayeb Zitouni et Yahia Guidoum n'ont même pas été élus par la base. Ils ont été repêchés par Abdekader Bensalah, nouveau patron du parti, dans le cadre de son quota de 10% que confèrent les statuts du parti. Certes, Ouyahia n'a pas assisté à ce congrès, mais il était présent dans tous les esprits. Il a été fortement applaudi par les congressistes, suite à l'hommage que lui a rendu Abdelkader Bensalah. Il sort donc conforté de ce congrès, lequel n'est porteur d'aucun changement, et ce, en dépit de certaines modifications apportées aux structures du parti. De ce fait, la crise au RND demeure profonde et est politique et non structurelle. «La politique de Bensalah a des limites», nous confie-t-on. Il peut équilibrer au niveau du secrétariat national mais au niveau de la base, la bataille est tout autre. Maintenant que les proches d'Ouyahia sont sortis vainqueurs de ce congrès, les raisons ayant amené les promoteurs du mouvement de redressement à se révolter sont de mise et cela va accentuer l'arbitraire et la marginalisation. N'ayant pas d'ancrage populaire et aucun prolongement local, les initiateurs du mouvement de sauvegarde du RND ont échoué dans leur mission. Les contestataires des pratiques d'Ouyahia ont dès le départ commis des erreurs stratégiques. Leur approche était fausse. «En ciblant la tête d'Ouyahia, ces gens ont personnalisé le problème, reléguant en arrière-plan l'essentiel, à savoir le fonctionnement du parti. Le problème crucial réside au niveau des bureaux de wilaya et des commune», estime-t-on. Des cadres souffraient de l'exclusion et de la marginalisation. Ce sont ces éléments, selon nos sources, qu'il fallait prendre en charge. «En anticipant sur son départ, Ouyahia a pris au dépourvu ses adversaires et a coupé les ailes de leur mouvement. Ces derniers ont alors commencé à défendre leur position pour se placer dans les structures du parti, d'où l'échec de leur action qui n'a pas eu de prolongement au niveau de la base», expliquent les mêmes sources. Aujourd'hui, après la tenue du congrès, les structures de base du RND n'ont pas changé. Elles sont toutes acquises à Ahmed Ouyahia, lequel, nous dit-on, se préserve pour revenir par la grande porte. Reviendra-t-il aux commandes du parti, si Bensalah est appelé à d'autres fonctions ? Le RND soutiendra-t-il Ouyahia, si celui-ci est appelé à la rescousse de la République ? Sera-t-il le candidat potentiel du RND ? Rien n'est à exclure. Ouyahia, nous dit-on, est toujours un concurrent et un candidat sérieux. Le RND ne risque pas toutefois de créer la surprise, Bensalah procèdera dans un mois à l'installation du secrétariat national et mettra par la suite l'appareil de son parti à la disposition du candidat du système.