L'assemblée générale des enseignants de Constantine a été élargie, hier, en une coordination nationale en présence d'une quinzaine de représentants venus des centres universitaires en grève au centre et à l'ouest du pays. Après une matinée relativement calme marquée, toutefois, par « la tenue de faux conseils pédagogiques rejetés par les étudiants », selon l'un des animateurs du mouvement, l'amphithéâtre du campus Tidjani Haddam a abrité une longue réunion des grévistes ponctuée par une déclaration commune qui constate la défaillance de la section syndicale de Constantine (CNES) et confirme le retrait de confiance déjà prononcé par l'AG. Il s'agit bel et bien d'un désaveu du CNES envers les syndicalistes de Constantine accusés d'avoir agi en solo et en porte-à-faux par rapport aux positions de l'assemblée. La coordination a décidé également « la poursuite de la grève dans un cadre national unifié », tout en exigeant l'extinction immédiate des poursuites judiciaires engagées à l'encontre des représentants, à savoir Mustapha Mecheb, Farid Cherbal et Khaled Bessila. Les enseignants signataires ont demandé également l'ouverture immédiate des négociations avec les représentants des enseignants en grève.