Les travailleurs de l'APC de Béjaïa, affiliés au Snapap, ont observé pour la journée d'hier un débrayage ponctué par un sit-in devant le siège de l'administration à de la rue de la Liberté. Mis à part l'état civil, les structures de communication et le service de nettoiement qui ont fonctionné au service minimum, tout le reste du personnel n'a pas travaillé. Lors du rassemblement, les syndicalistes ont réitéré leurs revendications dont certaines datent de 2002. Outre l'amélioration des conditions de travail, la dotation de tenues de travail, ce sont surtout la gestion des carrières et l'organigramme de la commune, qui « patinent dans leur promulgation », qui figurent au-devant des sommations. Selon Ali Yahia,coordinateur du bureau communal du Snapap, le plan annuel de gestion des carrières (dont les principales propositions ont trait aux avancements, confirmations et examens professionnels) est rejeté par la wilaya alors qu'il a été adopté par l'Assemblée communale en 2005 et pour l'exercice en cours. Ali Yahia ne manquera pas d'interpeller à ce sujet les élus municipaux, attendant d'eux « qu'ils mettent la pression sur la tutelle pour une mise en application urgente du plan proposé ». Quant à l'organigramme de la commune, la nécessité de son application, passant par l'occupation des postes vacants, répondrait, défend notre interlocuteur, à un souci d'un meilleur fonctionnement des structures de la commune. Le déblocage du lancement du programme des 200 logements LSP, dont une délibération de l'APC autorise leur construction au profit des travailleurs de la commune, est aussi remis sur le tapis des réclamations. Enfin une décision qui a suscité la colère chez les grévistes : « L'affectation de l'infrastructure devant servir de centre médico-social des travailleurs de la commune à l'agence régionale de développement social. » Le Snapap ne demande pas moins que sa récupération pure et simple d'autant plus, déclare-t-il, « la structure et son équipement sont prêts au fonctionnement ».