Yema, l'un des meilleurs films algériens de ces quinze dernières années, a obtenu deux autres distinctions : le prix de la meilleure image et la mention spéciale du jury Le samedi 2 mars 2013, au stade du 4 août de Ouagadougou, la cinéaste algérienne Djamila Sahraoui ne savait plus comment exprimer son émotion après l'obtention de sa fiction Yema de l'étalon d'argent au 23 ème Festival panafricain de cinéma et de télévision (Fespaco). «Je ne m'attendais pas à avoir l'étalon», disait-elle aux journalistes les larmes aux yeux. Mieux. Yema, l'un des meilleurs films algériens de ces quinze dernières années, a obtenu deux autres distinctions : le prix de la meilleure image et la mention spéciale du jury. Le jury présidé par la martiniquaise Euzhan Palcy a salué l'effort de Djamila Sahraoui en tant que comédienne et en tant que réalisatrice d'une œuvre intense rappelant les tragédies antiques. Le pitch ? Une petite maison abandonnée, isolée dans la campagne algérienne. Ouardia y revient, après des années d'absence, pour enterrer son fils Tarik, militaire. Ouardia soupçonne son autre fils, Ali, dirigeant d'un maquis islamiste, de l'avoir tué. Dans cet univers figé par la sécheresse, la vie va peu à peu reprendre ses droits. Grâce au jardin que Ouardia fait refleurir à force de courage, de travail et d'obstination. Grâce au gardien, peu à peu adopté par Ouardia. Grâce surtout à l'arrivée d'un nouveau né. Mais Ouardia n'est pas au bout de ses épreuves. Ali, le fils maudit, revient, grièvement blessé...Saïd Ouled Khelifa n'a pas fait le déplacement à Ouagadougou pour recevoir les distinctions que son film Zabana ! a obtenu. Il s'agit des prix de la meilleure musique et du meilleur décor. Cela fait cinq récompenses pour le cinéma algérien. Amine Hatou, dans la section courts métrages, et Hamid Benamra dans la celle des documentaires n'ont pas eu beaucoup de chances.La Tunisie, à travers Nadia El Fani (Même pas mal), pour les documentaires, et Anis Lesouad (Les souliers de l'Aïd), pour les courts métrages, a décroché deux prix. Le Maroc a, de son côté, obtenu le prix du meilleur scénario avec le long métrage de Nabil Ayouch, Les chevaux de Dieu (Ya khayl Allah).