«La production d'hydrocarbures continue d'être la carte maîtresse de l'économie algérienne». C'est la conclusion du rapport annuel pour l'année 2013 d'Oxford Business Group (OGB). Un rapport dans lequel ce cabinet de recherche économique et de conseil revient sur les résultats enregistrés en Algérie sur le plan économique au cours de cette année avec une étude détaillée secteur par secteur, destinée au monde des affaires. Le directeur éditorial Afrique, du cabinet Robert Tashima, a reconnu d'ailleurs que les éléments de diversification du PIB de l'Algérie restaient limités. «Mais de nouvelles initiatives visant l'amélioration du financement des PME et des réglementations d'investissement plus flexibles devraient aider à fournir une croissance régulière au cours des trois prochaines années», a‐t‐il ajouté. Pour sa part, Andrew Jeffreys, directeur général d'OBG, a noté que malgré la forte dépendance de l'économie du pays à ses réserves d'hydrocarbures et ses marchés d'exportations en Europe et aux Etats‐Unis, l'Algérie a raisonnablement bien résisté aux turbulences sur les marchés mondiaux et le ralentissement dans la zone euro. «Les fondamentaux de l'Algérie restent attrayants, tandis que son engagement prudent mais résolu à ouvrir ses marchés a été bien accueilli par les investisseurs, en particulier ceux désirant investir à long terme», a‐t‐il- dit. «Notre nouveau rapport met en évidence les domaines d'intérêt particulier pour les investisseurs, tels que les projets d'infrastructure à grande échelle du pays et sa volonté de faire progresser la chaîne de valeur industrielle», ajoute-t-il. Le rapport qui présente un large éventail d'entretiens avec les principaux représentants politiques et économiques (le président du Parlement européen, Martin Schulz, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, l'envoyé britannique en Algérie, Lord Risby, et la Secrétaire d'Etat allemande et ministre fédéral de l'Economie et de la Technologie, Anne Ruth Herkes) relève dans le même sillage «la transition progressive de l'Algérie vers la libéralisation». Et de citer comme exemple la signature de nouveaux accords commerciaux et les efforts de modernisation des infrastructures de transport terrestre, maritime et aérien. Et ce, «dans un contexte d'amélioration des connexions nécessaires à l'expansion économique», selon la même source. «L'augmentation des investissements dans ces projets de transport, mais aussi le développement industriel et la construction de logements ont eu un effet multiplicateur sur l'activité en Algérie», ajoute par ailleurs ledit rapport. Ce dernier a mis l'exergue, pour la première fois, sur une ville algérienne, Béjaïa en l'occurrence, dans un chapitre spécial consacré à cette ville portuaire stratégiquement positionnée. Il a analysé le rôle clé de l'amélioration des infrastructures qui relient les différents réseaux. De même dans les domaines propices à son développement, toujours mené principalement par l'industrie agroalimentaire. Dans le secteur de l'énergie, le document a cartographié l'activité en cours des nouveaux puits du bassin de Berkine, tout en soulignant le recours à une sécurité accrue dans ces puits après le drame d'In Amenas en janvier 2013. A titre indicatif, ce rapport a été réalisé en collaboration avec la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), le Forum des chefs d'entreprise (FCE), le cabinet d'avocats Gide Loyrette Nouel et le cabinet d'audit, de comptabilité et de conseil Mazars.