Dans le contexte de crise financière mondiale et des ajustements opérés par les pouvoirs publics, visant la protection de l'économie nationale, l'Algérie a été définie par une plus grande stabilité, caractérisée par la reconduction de la politique de diversification économique durant l'année 2009. Dans son dernier rapport sur le développement économique en Algérie, le cabinet d'intelligence économique britannique Oxford Business Group (OBG) a souligné le fait que des progrès significatifs ont été enregistrés dans plusieurs secteurs hors-hydrocarbures à l'image de l'agriculture et du tourisme. En revanche, si la position forte de l'Algérie est évidente, au regard des performances réalisées, notamment dans le secteur de l'énergie, de l'industrie et de la construction, le rapport rappelle également que 2009 a été une année difficile pour les investisseurs étrangers dans ce pays. En effet, ces derniers ont dû faire face à la fois aux effets de la crise financière mondiale et aux changements intervenus dans les lois sur l'investissement en Algérie, a-t-on relevé dans l'aperçu de ce rapport intitulé " The Report Algeria 2010 ". Ce changement, selon la même source, est analysé comme positif par Mohamed Chami, le directeur général de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, principal partenaire d'Oxford Business Group à Alger. " Le principal défi de l'Algérie pour attirer les investisseurs est la mise en place d'un cadre juridique stable et incitatif, en même temps que la réunion de conditions favorables au développement d'une production locale. Afin de remédier à cela, le pays rattrape son retard sur trois domaines clés : un cadre législatif stable favorisant les partenariats gagnant-gagnant, le développement et la modernisation des infrastructures de base et le développement de nos ressources humaines à travers la formation. Les atouts de l'Algérie en termes d'attractivité des investissements méritent à notre sens d'être portés à la connaissance de nos partenaires étrangers, eu égard à la forte concurrence que se livrent les économies du monde ", a-t-il expliqué. Dans le même ordre d'idées, la directrice d'OBG en Algérie, Mme Dahlab, a souligné que les changements apportés aux lois de finances en Algérie et leurs conséquences potentielles étaient analysées au sein du rapport. Les contributions incluent des analyses de KMPG pour le côté fiscal, du cabinet Gide Loyrette Nouel d'un point de vue légal, et du cabinet Humilis pour l'analyse des marchés des capitaux. Ce rapport, consacré à défricher les opportunités d'investissement en Algérie, présente également Oran, la deuxième plus grande ville du pays qui accueillera la 16e Conférence et Salon international sur le gaz naturel liquéfié le 18 avril 2010. A noter par ailleurs que le rapport est préfacé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika et élaboré en collaboration entre des ministres algériens et une équipe d'analystes d'OBG. Il y a également une mise en avant de la participation de différents membres de la communauté internationale. Cela fait que ce rapport doit constituer un support d'informations incontournable pour tout investisseur étranger. " Je suis persuadée que les opérateurs de la communauté internationale pourront compter sur le nouveau rapport d'OBG comme l'une des premières sources permettant d'estimer les potentialités de l'Algérie dans le cadre de leurs décisions d'investissement ", s'est félicitée Mme Dahlab.