La reprise des cours dans le secteur de l'éducation risque d'être compromise et le deuxième trimestre s'annonce houleux. Des syndicats de l'éducation menacent de recourir à une grève illimitée. La reprise des cours dans le secteur de l'éducation risque d'être compromise et le deuxième trimestre s'annonce houleux. Deux syndicats de l'éducation menacent de recourir à une grève illimitée. Déçus des résultats de la rencontre réunissant le ministre de l'Education et les syndicats, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest-Elargi) et l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) n'écartent pas le recours à la grève dès le début du deuxième trimestre. Il convient de rappeler que ces deux syndicats ont déjà conclu des PV en octobre dernier avec le ministre. Ces accords préalables à la concrétisation des doléances des syndicats ont mis fin à des semaines de grève ayant chamboulé le déroulement des cours. Alors que certains établissements n'ont pas encore récupéré les séances perdues, le gel des établissements semble la seule alternative qui reste pour ces syndicats qui se disent désillusionnés. Le conseil national du Cnapest va se réunir au courant de la première semaine du retour des vacances. Pour sa part, l'Unpef attend les résultats de la rencontre du ministère de l'Education avec la Fonction publique tenue d'hier. Dans le cas où cette rencontre se termine en queue de poisson, l'Unpef envisage de recourir à une grève illimitée. Le Cnapest, qui n'est pas satisfait des conditions du déroulement de la rencontre, tenue dimanche dernier, avec les représentants des syndicats de l'éducation, s'est retiré. «Il n'y pas de sérieux. Les représentants du ministère de l'Education nationale n'ont même pas respecté les délais qu'ils ont eux-mêmes fixés», dénonce Nouar Larbi. Ce dernier explique qu'il est question de tenir une tripartite entre le syndicat qu'il représente, le ministère de l'Education ainsi que la Fonction publique pour discuter des cas des enseignants dont les postes sont en voie d'extinction. «C'est ce qui a été convenu dans le PV du 21 octobre lors de notre dernière rencontre avec les représentants du ministère», souligne le coordinateur du Cnapest rappelant à l'occasion que leur grève a été seulement gelée, laissant le temps à la tutelle de concrétiser ses promesses. «Le problème n'est pas réglé», déclare Nouar Larbi qui attend toujours que le ministère organise une rencontre avec la Fonction publique et «non pas avec les parents d'élèves qui n'ont pas à se prononcer sur des questions qui concernent les enseignants, notamment leur statut». «L'objectif de la rencontre était de s'informer de la réponse du ministère par rapport au contenu des PV cosignés. Mais il s'est avéré que l'objectif réel du ministère est de tromper l'opinion publique», déplore le Cnapest. Le ministre a accepté les points soulevés par le Cnapest-Elargi lors de la dernière grève. La tutelle a même signé un PV le 21 octobre dernier, un accord qui a mis fin à la grève. Cependant «cette même tutelle n'a pas tenu à ses promesses», relève Nouar Larbi qui qualifie cet incident de malheureux. Et de poursuivre : «Aucun sens des responsabilités», contestant ainsi l'attitude de Baba Ahmed et celle de ses subordonnés.