Le chinois ZTE convoite le marché algérien des smartphones, au lendemain du lancement commercial de la téléphonie cellulaire de troisième génération (3G). Shenzhen (Chine). De notre envoyé spécial
L'entreprise chinoise détient plusieurs cordes à son arc à même de s'imposer sur le marché, voire s'attribuer un record. Un des atouts, et non des moindres, ZTE a été cité dans le top 100 mondial des meilleurs opérateurs de smartphones en 2012, la firme s'impose en troisième opérateur en Chine, 1er vendeur de terminaux et d'équipements LTE-4G et détient 6% du marché américain de smartphones. Le géant chinois se lance en Algérie en misant sur ces atouts et ses smartphones de qualité pour conquérir un marché en pleine expansion. ZTE est présent déjà dans 160 pays, dispose de 8 centres régionaux à travers le globe et fait travailler 85 000 personnes. Les terminaux ZTE cartonnent bien aux Etats-Unis, dont le fameux ZTE-Blade, un best-seller qui promet de faire parler de lui en Algérie. Tout comme le ZTE-Grand S. Au compteur, 10 millions d'unités ont déjà été vendues dans le monde depuis sa mise sur le marché courant 2013. Surtout que cet appareil est parfaitement adapté à la technologie 3G et 4G et va de pair avec le lancement de la téléphonie mobile de troisième génération en Algérie. Un atout de taille pour le fabriquant chinois de smartphones qui entend miser sur le rapport qualité-prix et signaler ainsi un tournant majeur du marché et sonner, par la même, le glas de la domination de certaines marques jusqu'ici bien ancrées. L'Algérie est un nouveau marché pour cette firme chinoise qui fabrique aussi bien les terminaux, les solutions réseaux, les technologies et les équipements télécoms. ZTE arrive sur le marché algérien avec l'ambition de s'emparer de 10% des parts de marché des smarphones dans les trois prochaines années. Il entend utiliser comme rampe de lancement une nouvelle gamme de terminaux capables de faire concurrence au Samsung Galaxy 4, ou encore à l'iPhone 4. C'est dire que le géant chinois voit déjà grand en Algérie. Un avertissement sans frais lancé aux potentiels futurs rivaux sur un marché qui ne semble pas livrer encore son parfait secret. Pour une société qui consacre 10% de son chiffre d'affaires annuel à l'investissement avancé en R&D, il y a bien une part de marché à prendre en Algérie. ZTE qui, pour précision, détient 15 centres dédiés à l'innovation, à travers le monde, est déjà partenaire de quatre opérateurs en Algérie. Des projets et des partenariats En août 2004, ZTE avait signé son premier projet en Algérie (WLL fixe sans fil). Depuis, l'entreprise chinoise a musclé ses offres et s'est associée aux différents opérateurs de téléphonie mobile pour la fourniture des clés USB permettant l'accès à internet. La créativité, l'investissement dans la recherche et le développement à travers son université ZTE sise à Shenzhen ou sur d'autres continents, sont les maîtres-mots édictés par les responsables du géant chinois. ZTE ne s'est jamais aussi bien porté en Algérie. Outre son partenariat avec les différents opérateurs pour la fourniture des clés USB, la firme chinoise a raflé un important contrat avec Algérie Télécom, portant sur l'équipement des réseaux filaires LTE-4G. Dans le monde, ZTE collabore avec plus de 500 opérateurs dans plus de 160 pays en Europe, Asie, Afrique, Moyen-Orient, Amérique du Nord et du Sud. Algérie Télécom entend réussir le coup de sa 4G filaire grâce à l'appui technologique et logistique de ZTE. Le projet est attendu pour les premiers mois de l'année 2014, si l'on se réfère à l'agenda de l'entreprise. L'année prochaine verra aussi le lancement de l'IPTV en Algérie (internet-télévision-radio). ZTE fournira à Algérie Télécom l'équipement et la technologie de l'IPTV, avons-nous appris auprès des responsables de ZTE, rencontrés à Shenzhen (Chine), dans les locaux industriels de l'entreprise. ZTE récolte les fruits d'une réputation internationale incontestable dans le domaine de l'équipement 3G et LTE-4G. Pour coller à l'actualité, ZTE affine une stratégie de vente de ses terminaux en Algérie en misant sur deux options : la vente directe grâce à un partenariat avec le distributeur Gentech Microsystems et une éventuelle association avec l'un des opérateurs de téléphonie mobile. Cette seconde option passe par le renforcement en cours de la collaboration de ZTE avec ses partenaires algériens. Le géant chinois entend reproduire son succès américain en Algérie. Une ambition que la firme chinoise nourrit sans relâche depuis son arrivée sur le marché algérien. «Nous avons une parfaite confiance en la qualité de nos produits», estime David Dai Shu, vice-président de la branche terminaux de ZTE, rencontré à Shenzhen. Pour la phase aval du lancement de la 3G en Algérie, le chinois envisage une bataille en deux stratégies ; soit investir dans les compétences locales pour le développement des applications, ou bien développer des portails web permettant aux consommateurs algériens de télécharger les applications, les produits et services 3G. Pour gagner encore en réputation, les services après-vente devraient voir le jour dans la foulée des premières ventes de terminaux ZTE en Algérie, dira David Dai Shu. «Nous allons investir davantage dans le transfert de technologie et dans la formation grâce au concours de nos partenaires algériens qui sont pour nous de solides piliers», explique le vice-président de ZTE smartphones qui, visiblement, croit dur comme fer en la réussite de sa marque en Algérie. C'est ainsi que ce géant chinois qui cartonne bien aux Etats-Unis entend se faire une place sur le marché algérien des smartphones et des solutions réseaux. Par ailleurs, ZTE progresse bien verticalement, puisque la marque a fait un chiffre d'affaires de près de 14 milliards de dollars en 2012. Durant la même année, ZTE, cotée à la Bourse de Shenzhen et de Hong Kong, a investi un milliard de dollars aux USA, un de ses plus importants marchés de smartphones.