Azouaou Hamou L'hadj, qui a comparu jeudi dernier au tribunal de Sidi M'hamed, à Alger, a finalement été acquitté. Le jugement est tombé hier. Il était poursuivi pour «troubles à l'ordre public» après avoir tenté de remettre une lettre de doléances au Premier ministre, au nom des victimes d'Octobre 1988. «Je suis content et déçu à la fois», affirme-t-il. «Je me demande pourquoi on a fait tout ce scandale pour une simple demande d'audience. Ce procès en dit long sur le fonctionnement de la justice en Algérie», ajoute-t-il. Azouaou Hamou L'hadj a l'intention de solliciter de nouveau le Premier ministre. «Je déposerai une plainte également pour que me soient versées des indemnités pour les dégâts matériels (deux paires de lunettes) causés par la police», insiste Azouaou Hamou L'hadj. «Il n'y a eu ni plainte de la part du ministère ni faille dans la procédure. Le préjudice est que la police a porté atteinte à la liberté individuelle de la personne. La deuxième contradiction est que le procureur a différé le dossier en citation à comparaître devant le tribunal des contraventions et a demandé l'application de la loi, ce qui veut dire que le dossier était vide», affirme maître Amine Sidhoum, un des avocats de Hamou L'hadj.