L'association Sirius des astronomes amateurs de Béjaïa a organisé samedi, 28 décembre, une journée de vulgarisation au niveau de la très pittoresque bibliothèque de la Casbah. C'est non moins dans une mythique salle où il y a sept siècles Ibn Khaldoun a enseigné que des férus des mystères de la voûte céleste comme tout aussi de bien profanes sont venus écouter les chercheurs du CRAAG leur reparler d'astronomie. Avec à la clef une soirée d'observation. L'exposition qui a accompagné les communications dénote entre autres le rapport effectif d'Ennaciria, et de Béjaïa au summum de son rayonnement médiéval, avec l'astrophysique. Ainsi, on pouvait succinctement lire sur l'une des planches une chronologie des travaux de savants accomplis dans la capitale hammadite. Ceux du cosmologiste Ibn Arabi (1165-1240), du mathématicien Al Qurashi (vers 1184), du marocain Abu l'Hassen Ali (mort en 1262) et qui établit notamment la longitude et la latitude de Béjaïa, de l'amiral turc Piri Reis (1470), Ibn Al Raqqam,… Pour Dr. Ridha Lassoued, président de l'association nationale des jeunes astronomes amateurs, où émargent de nombreux clubs activant à travers le territoire national (dont Sirius de Béjaïa), il s'agit aujourd'hui de ré-imprégner le grand public dans cet esprit savant. Le conférencier s'est alors employé à présenter avec support audiovisuel la cartographie de l'infini céleste, déroulant le catalogue des constellations, depuis le dénombrement d'Hipparque, et leur classification selon leur magnitude. Lui emboîtant le pas, Dr Djounaï Baba Aïssa, assistant de recherche au CRAAG, présentera les galaxies, la constitution des différents corps célestes, les lois physiques qui en régissent les rapports, leur évolution et leur dimensionnement. Alors que Demri, un autre chercheur du CRAAG, était appelé à initier le public en matière d'astrophotographie, techniques et instruments d'usage.