Le conseil de gouvernement de ce mercredi sera consacré au dossier de l'administration et de la Fonction publiques », a-t-il affirmé, sans donner plus de détails, lors d'une conférence qu'il a animée hier à la Safex (Alger), sur le thème de l'investissement et du partenariat. Selon des sources proches des services du gouvernement, le dossier du statut de la Fonction publique est en effet prévu à l'ordre du jour de la réunion du conseil de gouvernement aujourd'hui. Ainsi, ayant fait pendant longtemps l'objet de tergiversations quant à sa finalisation, le projet du nouveau statut de la Fonction publique semble en passe d'être pris en charge. Cependant le contenu de ce projet est resté inconnu. Sa programmation en Conseil du gouvernement est, selon nos sources, intervenue tardivement. Placée au centre des revendications de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), la question du statut de la Fonction publique est devenue, ces derniers mois, source de vives tensions sociales, touchant directement (mais pas seulement) à la lancinante question de l'augmentation des salaires. Il faut également rappeler que le dossier de la Fonction publique est l'un de ceux qui ont été surpolitisés durant les dernières années. Le gouvernement, par ses promesses de réformes unilatérales, comme la centrale syndicale, l'UGTA, et les syndicats autonomes (éducation nationale, enseignement supérieur, santé), tous y sont allés de leurs propres argumentations. Du côté des représentants de la centrale syndicale, l'on a en effet souvent mis en avant la nécessité d'accélérer la finalisation du projet portant statut de la Fonction publique afin de parvenir à ouvrir la voie à des négociations sur la rémunération des travailleurs dans différents secteurs. Reste ainsi à savoir ce qu'il sera fait. Dispositif d'investissement Egalement prévu à l'ordre du jour de la réunion du Conseil du gouvernement, le projet de révision de la loi actuelle sur l'investissement induira, selon Abdelhamid Temmar, plus de facilitations et plus d'avantages en faveur des investisseurs. « Nous avons décidé de simplifier le dispositif relatif à l'investissement », a-t-il dit, précisant qu'il sera question de « basculer vers un système déclaratif, d'alléger les procédures relatives à l'investissement et de garantir une plus grande célérité dans le traitement des dossiers par l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) ». Abordant, dans le même contexte, la mise en œuvre du programme des privatisations, le ministre de la Participation a rappelé que plus de 300 entreprises publiques ont été mises en vente depuis juin 2005. « La privatisation vise avant tout à nous permettre de sauver le potentiel industriel national », a-t-il soutenu. A ce propos, il annoncera que d'ici fin juillet, un débat de fond sera ouvert en vue de la mise en place d'une stratégie industrielle. « Le problème n'est pas d'élaborer une stratégie industrielle, mais de concevoir une politique industrielle dont la mise en œuvre sera faisable », a-t-il soutenu en définitive.