Les étudiants sont en grève pour dénoncer le «silence» affiché par la tutelle et le rectorat à l'égard de leurs revendications, affirmant que les problèmes soulevés sont d'ordre pédagogique. Après un mois de perturbation, l'université Hassiba Benbouali de Chlef a renoué avec les mouvements de protestation. En effet, quelques jours après le retour des vacances d'hiver, l'accès principal du campus d'Oued Farès a été de nouveau fermé par les étudiants du département d'architecture et de l'institut de l'éducation physique et sportive. Ces derniers sont postés à l'entrée du nouveau pôle universitaire, bloquant quasiment l'accès aux instituts d'enseignement. Les grévistes exigent des solutions concrètes à leur situation : les étudiants d'EPS demandent la reconnaissance de leur diplôme, alors que ceux de l'architecture réclament la poursuite de leurs études en master au niveau de l'université locale. Ils dénoncent tous le «silence» affiché par la tutelle et le rectorat à l'égard de leurs revendications, affirmant que les problèmes soulevés sont d'ordre purement pédagogique. Côté administration de l'UHB, une source proche du dossier a précisé que la prise en charge des doléances relatives à l'accès au master est du seul ressort du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Quoi qu'il en soit, la poursuite de la grève fait planer sérieusement le spectre d'une année blanche sur l'université Hassiba Benbouali, qui regroupe plus de 25 000 étudiants. Au moment où nous rédigions ces lignes, nous avons appris la fermeture, pour les mêmes motifs, des portes d'accès à l'autre pôle universitaire situé à Hay Salem, dans la commune de Chlef.