La première édition des Algerian Music Awards (Ama), organisée jeudi soir à Alger, a doublement consacré le groupe Babylone, aux côtés de Dalia Chih, Kader Japonais, et le clip Ayem de la regrettée Warda El Djazaïria, également distingués, dans une ambiance euphorique marquée par une organisation de qualité. Cinq catégories ont été retenues pour récompenser, d'une dotation de 300 000 DA chacun, les meilleurs artistes de l'année 2013. Le groupe Babylone a été distingué par deux fois, dans celles de la Meilleure chanson avec Zina et du Meilleur groupe, alors que Dalia Chih a obtenu le Prix de la Révélation de l'année, et Kader japonais celui du Meilleur artiste. «Nous sommes très contents, d'abord d'être nommés, puis pour avoir été primés à deux reprises, c'est fabuleux de vivre ce beau rêve en présence d'éminentes icônes de la musique tels Safy Boutella et Hamidou», a déclaré Djemal Mohamed Amine, chanteur du groupe Babylone. Le clip Ayem, de la regrettée Warda El Djazaïria, diva de la chanson arabe, réalisé par Mounis Khammar, a également été primé parmi quatre autres propositions, dont Kan Ikouli d'Amel Zen et Maria du groupe El Dey. Guest-star, Rachid Taha Le jury, composé de professionnels hétéroclites, a été présidé par le chanteur Hamidou, qui a salué «la participation du public au vote» sur le réseau social Facebook et par messagerie électronique, soulignant le caractère rapproché du niveau des productions proposées à la compétition. «Tous les artistes se valent, ce fut trop serré, ce qui nous a causé quelques difficultés à les départager», a-t-il déclaré. Safy Boutella, président d'honneur de cette 1re édition des «Ama», a d'abord mis en valeur «le talent et la compétence des jeunes artistes», puis, s'adressant aux pouvoirs publics, a insisté sur «la nécessité de prendre en charge le formidable potentiel qu'ils recèlent dans des écoles de formation spécialisées dans la musique et les arts audiovisuels». Nassim Djezma, Amel Zen et les groupes Tarbaât, El Dey et Freeklane, en compétition, ont également animé cet événement, premier du genre, au grand bonheur du public en surnombre de la salle Ibn Khaldoun qui a acclamé, deux heures durant, ses idoles, donnant du répondant à chacune de leurs chansons après avoir chaleureusement accueilli Rachid Taha, invité surprise de la cérémonie. Brahim Irban, faisant son entrée par le fond de l'auditorium, a interprété Aâroubi style, une chanson satirique, montée sur la musique très rythmée du tube de l'été 2012, Gangniam Style, du Sud-Coréen Psy, emballant l'assistance dans la joie et la délectation. Dans l'enjouement et l'exaltation, les artistes ont pris du plaisir à se surpasser, sous le regard admiratif de Abdelkader Messahel, ministre de la Communication et des directeurs et responsables de l'ENTV, la Radio algérienne, l'Office national des droits d'auteur et droits voisins (ONDA) et des établissements Arts et culture, qui ont collaboré à la consécration des Algerian Music Awards avec JIL FM, initiateur et organisateur de l'événement.