Les praticiens de santé publique ont décidé d'abandonner leur menace de passer à des actions de protestation après avoir pris acte des «engagements» du ministère de la Santé sur certains points de leurs doléances. Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) maintient, toutefois, la session de son conseil national ouverte jusqu'au 14 février, date retenue pour évaluer les «démarches» proposées par la tutelle. En session de son conseil national le 9 janvier dernier, le SNPSP était convié par le département de Boudiaf à une rencontre le 12 janvier pour «un dialogue» concernant les revendications des praticiens. Une rencontre au cours de laquelle les représentants du ministère ont fourni un certain nombre d'engagements aux contestataires, ce qui les a incités, à l'issue de leur conseil national extraordinaire du 18 janvier, de renoncer à leur grève. «Les démarches que nous a proposées notre ministère sont concrètes, en espérant que nos doléances soient résolues dans les meilleurs délais», a indiqué hier le président du SNPSP, Lyes Merabet, lors d'une conférence de presse. Et d'ajouter : «Bien sûr qu'aucun de nos dossiers n'a été résolu jusque-là, mais il y a une volonté du ministère d'aller vers l'amélioration de la situation des praticiens.» Selon Lyes Merabet, qui faisait part à cette occasion des résultats de ces pourparlers, la tutelle s'est engagée à assurer un accès des praticiens généralistes aux différents grades de «principaux» et de «praticiens en chef» et de veiller à l'application des taux fixes de 30% de la prime trimestrielle (PAPS) pour l'ensemble des établissements de santé publique. Le conseil du SNPSP a décidé, dans ce cadre, de l'installation d'une commission nationale chargée de finaliser les propositions du syndicat concernant les modalités d'organisation de ces concours. Environ 20 000 praticiens, dont certains cumulent jusqu'à 20 ans d'ancienneté, attendent toujours de bénéficier de cette progression. Pour l'alignement des anciens diplômes sur les nouveaux pour le pharmacien et le chirurgien dentiste, le ministère de la Santé a saisi le secteur de l'Enseignement supérieur pour la prise en charge du dossier. Là aussi, ce sont quelque 3500 chirurgiens et 5000 à 6000 médecins qui ne sont pas inscrits aux conseils de déontologie médicale.