Je demande au président de la République de sortir de son silence. Il est comptable et responsable devant la nation. Il est de son devoir de mettre fin aux glissements que vit actuellement le pays, a demandé la première responsable du PT. Son intervention est capitale pour stopper la convoitise des rapaces et de ceux qui parlent en son nom.» Pour la probable candidate à l'élection présidentielle, «l'heure est grave» et il y a «péril en la demeure». Le leader du PT s'en est également pris à ceux qui réclament l'amendement de la Constitution pour assouvir des ambitions personnelles. Sans jamais citer le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, Louisa Hanoune a condamné la demande formulée par l'ancien président de l'Assemblée populaire nationale pour la révision de la Constitution. «Certains réclament au président Bouteflika d'amender la Constitution avec l'espoir de voir instaurer le poste de vice-Président pour qu'il puisse l'occuper. A ces personnes, je rappelle que le président de la République voulait en 2006 entreprendre une modification en profondeur de la Constitution, mais qu'il n'a pas pu le faire pour les raisons que nous connaissons tous.» La secrétaire générale du PT est également revenue sur les événements graves qui secouent la ville de Ghardaïa. Pour elle, il est évident qu'il existe un plan de déstabilisation de la wilaya «C'est un complot et il est avéré que ce qui se passe dans la ville est fomenté par des narcotrafiquants et par certaines ONG financées par la CIA, comme le NDI et Random House, qui agissent sur le territoire national», a déclaré Louisa Hanoune qui a regretté l'approche mise en place par le gouvernement pour régler la crise. «Le parti regrette que le gouvernement ne se donne pas tous les moyens pour régler cette crise et identifier les commanditaires, a jugé Louisa Hanoune. En outre, comment s'expliquer que le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, ne s'est toujours pas rendu sur place.» Lors de la conférence de presse, la secrétaire générale du parti a rappelé que son parti était opposé à une «approche communautaire» et qu'il privilégiait une «approche républicaine». Abordant la présidentielle, Louisa Hanoune a estimé qu'il n'y avait pas de volonté de la part du gouvernement d'entamer la révision du fichier électoral et qu'elle doutait de la capacité de la commission des juges qui a été mise en place de «respecter le libre arbitre de chacun et de chacune». De même, le leader du PT demande au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour criminaliser «les financements occultes pour la présidentielle afin d'éviter que le prochain Président ne soit l'otage d'intérêts mafieux». Enfin, pour Louisa Hanoune, si la présidentielle devait mettre en péril l'Algérie, elle souhaite qu'elle n'ait pas lieu.