L 'exercice 2014 annoncera-t-il de meilleures performances pour l'économie nationale ? Bien que l'exercice écoulé se clôture sur des résultats négatifs avec une baisse de 50% du solde de la balance commerciale et un niveau des importations record, le think tank britannique The Economist Intelligence Unit (EIU) estime que l'année qui commence est susceptible d'enregistrer quelques améliorations, même marginales, pour l'économie algérienne. Selon EIU, la croissance devrait s'établir à 3,6% en 2014 contre 3,1% en 2013, une amélioration induite par un rehaussement des revenus des hydrocarbures.Le think tank britannique table ainsi sur une amélioration de la situation en zone euro, où la reprise attendue permettra à plusieurs pays, comme l'Algérie, dépendants du marché européen, d'y voir plus clair. Un facteur qui incite EIU à tabler sur une hausse des revenus issus des hydrocarbures. Celui-ci déclare, dans sa mise à jour annuelle des risques pays, s'attendre à des revenus issus de la fiscalité pétrolière largement au-dessus des dépenses budgétaires sur la période 2014-2015. Une aisance qui permettra au gouvernement d'alimenter une nouvelle fois son fonds de stabilisation (Fonds de régulation des recettes, ndlr). Elément qui permet de maintenir la note du risque souverain en Algérie à BB. Une note qui reflète d'ailleurs le faible niveau des en engagement en matière de dette publique en plus des dotations du fonds de stabilisation. A ce titre, l'organe rattaché à The Economist estime que la note de risque souverain pourrait être révisée à la hausse si les cours du pétrole venaient à augmenter fortement au cours de la période 2014-2015. Néanmoins, une telle hypothèse est peu probable, vu l'environnement de faible demande induit par la situation de l'économie mondiale. D'ailleurs, le rating de l'Algérie est poussé vers le bas en raison de la forte dépendance de l'économie nationale et du budget de l'Etat des recettes issues des hydrocarbures. D'ailleurs, toute baisse prolongée des cours du pétrole, toute hausse soudaine du taux d'inflation induisant une hausse des dépenses budgétaires et transferts sociaux pourraient induire une baisse du rating de l'Algérie, note encore le think tank. Celui-ci nuance néanmoins le propos, estimant que même si l'économie algérienne est susceptible de rester fortement dépendante du secteur des hydrocarbures, des progrès pourrait être amenés en matière de diversification. Ces progrès devraient ainsi être induits par une redynamisation de plusieurs secteurs, notamment dans l'exploitation minière, l'industrie sidérurgique et l'industrie mécanique. EIU pense aussi que la dette publique externe demeurera très faible et la propension à l'endettement freinée net par l'interdiction imposée par le gouvernement de tout endettement à partir de l'étranger pour le financement de projets. Il est aussi précisé que les fonds existants sur le marché local sont suffisants pour le financement des futurs projets d'investissement publics ainsi que pour la couverture des programmes en cours. En ce qui concerne la dette publique interne, celle-ci devrait s'établir à une moyenne annuelle de 10% du PIB en 2014 et 2015. Enfin sur le plan politique, le think tank britannique estime que l'issue de la présidentielle d'avril 2014 est peu susceptible d'affecter les politiques économiques en cours, d'autant qu'EIU s'attend à une reconduction du président sortant, Abdelaziz Bouteflika, pour un quatrième mandat.