L'école de police de Tamanrasset dont le taux d'avancement des travaux est à 70% sera livrée avant le deuxième semestre de l'année en cours. C'est ce qu'a indiqué, mercredi, le chef de sûreté de wilaya, le commissaire divisionnaire Labdi Maâmar, lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan d'activités de son institution durant l'année 2013. Le taux d'avancement des travaux de réalisation de cette infrastructure, qui s'inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie adoptée par la Direction générale de la Sûreté nationale, est de 70%, affirme le conférencier. Les jeunes issus des quatre wilayas du Grand-Sud n'auront plus à subir les tracas des longs trajets lors de leur participation aux différents concours organisés par ce secteur puisqu'ils seront pris en charge par cette école, destinée également à la formation des policiers des pays voisins, le Niger et le Mali, en particulier. Cette structure, dont la capacité d'accueil sera de 300 places, aura exceptionnellement comme nouveauté la formation de policiers en tourisme et en langues dominantes, compte tenu de la vocation touristique de la région. Cette démarche vise principalement à instaurer une politique de communication dans cette grande partie du pays qui reste incontestablement un des lieux de villégiature les plus prisés par des touristes tant étrangers que nationaux. Pour faire aboutir sa stratégie, la DGSN a ainsi investi dans la mise en valeur du potentiel humain, notamment en matière de formation et de renforcement de son effectif par la main-d'œuvre locale en application des dernières instructions émanant des hautes autorités du pays. Ainsi, 385 cycles de formation, dont ont bénéficié 6676 policiers tous grades confondus, ont été organisés en 2013. Les opérations de recrutement lancées ont donné l'opportunité à 587 jeunes habitants de Tamanrasset d'intégrer ce corps constitué, en qualité de policiers contractuels assimilés (PCA). «Des contractuels à durée indéterminée répartis sur les six sûretés de daïra que compte la wilaya, l'Unité républicaine et les services régionaux de la sûreté. L'effectif global de la sûreté de wilaya est de 1568 policiers, dont 267 PCA», ajoute l'orateur, précisant que la couverture sécuritaire dans cette wilaya de 217 778 âmes est actuellement déterminée par le ratio d'un policier pour 138 habitants. Evoquant le volet criminalité qui a, faut-il le signaler, pris des proportions gravissimes ces derniers mois, le chef de la sûreté de la ville aux 50 nationalités a expliqué que le bilan des activités réalisées en 2013, où l'on avait traité 6023 affaires délictuelles, traduit clairement la volonté de ses éléments d'endiguer ce fléau. «L'exécution de 5239 ordonnances et décisions judiciaires relatives à ce phénomène en une seule année n'est pas une chose facile. Néanmoins, la lutte contre la criminalité sous toute ses formes dans la ville de Tamanrasset nécessite, outre les moyens matériels et le déploiement massif des éléments de police, la précieuse collaboration de la société civile, des responsables de quartier et des présidents des associations actives. L'implication du citoyen est la clé de voûte de la lutte contre ce fléau et la police n'est qu'un instrument», a-t-il souligné. Au chapitre de la sécurité routière, le bilan de la sûreté de wilaya fait état de 129 accidents, 577 délits routiers et 2104 contraventions, dont 784 cas ont entraîné le retrait de permis de conduire. Pas moins de 1460 véhicules, 242 motocyclettes et 1428 personnes ont été contrôlés durant l'année 2013 où l'on avait effectué 1211 patrouilles et 50 descentes. Il convient de noter par ailleurs que la commune de Tamanrasset sera prochainement dotée d'un laboratoire régional de la police scientifique et de deux sûretés urbaines implantées dans les quartiers de Guetaâ El Oued et Tahaggart. Une brigade mobile de la police judiciaire est en cours de réalisation à In Guezzam en plus d'une sûreté de daïra à Tine Zaouatine, dont les travaux sont achevés à 98%. Le programme de réalisation de trois sûretés urbaines à Fougaret Ezzoua, Abalessa et Idelès et d'une unité républicaine à In Salah sera aussi lancé, affirme M. Labdi. Et de conclure : «Ces projets entrent dans le cadre de la politique sécuritaire de la DGSN, laquelle porte sur la couverture des daïras à 100% en 2014 et l'ensemble des communes avant la fin de 2015.»