Alors que la grève lancée par l'Unpef sera observée pendant une semaine, le Cnapest annonce un débrayage d'une journée renouvelable prévu le 4 février prochain. La grève, à laquelle ont appelé le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) et l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), a été largement suivie, selon les statistiques données par ces deux syndicats. Ainsi au niveau des lycées, l'action du Snapest a été de 63,64% à l'échelle nationale. La grève dans le cycle secondaire a été massivement suivie à Tipasa avec un taux de 85%, suivi de la wilaya d'Oran et de Mostaganem, avec respectivement 78% et 72%. Idem pour les adhérents de l'Unpef pour les cycles primaire et moyen. D'après les pourcentages communiqués par l'Unpef, la wilaya de Tlemcen vient en tête de liste avec un taux de 85% durant la première journée, suivi de Médéa avec un taux de 75%. Le taux le plus bas a été enregistré dans la wilaya de Saïda, soit 25%. Nous avons tenté vainement de joindre la cellule de communication du ministère de l'Education nationale pour avoir les statistiques officielles concernant ce mouvement de grève. Cette dernière intervient «suite au mutisme absolu des pouvoirs publics et à l'incapacité de la tutelle à donner suite à nos revendications légitimes», déclare le Snapest dans un communiqué. L'Unpef réitère que la grève qu'il mène durera une semaine. Elle sera reconduite automatiquement dans le cas où il n'y aura pas d'écho favorable. Pour sa part, le Snapest se demande : «Combien de débrayage faut-il mener pour qu'enfin les pouvoir publics aient le courage et la sagesse de clore le dossier socioprofessionnel des fonctionnaires de l'éducation.» Il convient de rappeler que la grève concerne tous les fonctionnaires de l'Education nationale, notamment les corps communs. A cet effet, l'Unpef lance un appel au Premier ministère afin de répondre à ce qu'il qualifie de «revendications d'urgence». Alors que la grève lancée par l'Unpef sera observée pendant une semaine, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) annonce une grève d'une journée renouvelable prévue pour le 4 février prochain. Le conseil national du syndicat regrette «les pratiques irresponsables des représentants du ministère de l'Education», lit-on dans le communiqué du Cnapest rendu public hier. Ainsi, dans le cas où la grève de l'Unpef serait reconduite, les trois paliers (primaire, moyen et lycée) demeureront perturbés. De ce fait, la récupération des cours perdus ne sera pas une tâche aisée, à la fois pour les enseignants et les élèves. Ces derniers ont déjà du mal à s'adapter au rythme des programmes et des volumes horaires trop chargés. Les élèves continuent à faire les frais de «la mauvaise gestion» et de l'absence de coordination intersectorielle d'un secteur aussi sensible que celui de l'Education nationale. De nombreux parents d'élèves nous ont fait part hier de leur mécontentement. «C'est regrettable ! Les parents déposent leurs enfants devant les établissements, quelques heures après leur départ, ces élèves se retrouvent dans la rue, exposés à tous les dangers», dénonce une mère de famille qui exige que les parents soient avisés avant tout mouvement.