Les deux syndicats autonomes, le Conseil national des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef), ont appelé, hier, à une grève d'une semaine reconductible. Si les syndicalistes du Snapest estiment que l'essentiel de leurs revendications atteint, il n'en reste pas moins que pour les deux syndicats grévistes, c'est toujours le statu quo. Selon le responsable de la communication du Snapest, deux dossiers concernant la fixation du montant de l'augmentation et l'établissement d'un calendrier de recouvrement des arriérés ont été satisfaits par le ministère de tutelle. “Nous attendons l'aboutissement des travaux de la commission mixte syndicats-ministère de tutelle pour nous prononcer sur les deux dossiers relatifs à la médecine du travail et des œuvres sociales.” Reconnaissant la justesse de leur mouvement de grève, il a toutefois laissé entendre que la “flexibilité doit jouer dans ce genre de situation afin de ne pas pénaliser les élèves et leurs parents”. Ce qui n'est pas le cas des syndicats Cnapest et Unpef qui ont entamé une première journée de grève, hier, à Oran. L'ensemble des établissements des trois paliers — primaire, moyen et secondaire — ont été quasiment paralysés par le mouvement de débrayage. Des enseignants grévistes ont affirmé leur insatisfaction des nouvelles mesures concernant la valorisation du régime indemnitaire des fonctionnaires de l'éducation. À Sidi Bel-Abbès, les enseignants ont également repris, hier, leur mouvement de grève cyclique. L'appel a eu l'adhésion et la mobilisation de la part des enseignants, notamment ceux du secondaire. Ainsi, on apprend que 34 lycées et technicums sur les 37 que compte la wilaya ont enregistré un taux de suivi estimé à 100%. Tandis que les trois restants, à savoir le lycée En-Nadjah, Nakhil et Moulay-Slissen, ont respectivement enregistré l'adhésion de 68%, 55% et 53%. Cependant, au sein des cycles du primaire et du moyen, la plupart des établissements, particulièrement ceux du chef-lieu de wilaya, ont renvoyé les élèves et peu ont fonctionné normalement. De son côté, la Direction de l'éducation estime que ce premier jour de grève n'a pas été totalement suivi, avançant ainsi un taux de débrayage de 22,82% pour l'ensemble des établissements des trois cycles. Pour rappel, les adjoints d'éducation du secondaire et du moyen étaient, eux aussi, grévistes, leur mouvement de débrayage avait débuté lundi dernier et hier de nombreux surveillants n'ont pas assuré leurs services.