La Caisse nationale de la sécurité sociale (CNAS) s'est engagée à rembourser avec un taux de 100% les médicaments acquis par les asthmatiques. C'est ce qu'a annoncé, hier, au Forum d'El Moudjahid, Alger, un membre de l'Association algérienne de solidarité aux malades respiratoires (A. ASMA. RESP), à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de l'asthme. Durant le forum, les intervenants, dont le Pr Taright, présidente du comité médical de l'association, sont unanimes à relever le problème d'accès aux soins auxquels sont confrontés les asthmatiques. « En plus de leur cherté, certains médicaments ne sont remboursés qu'à l'ordre de 80%, alors que d'autres ne sont pas remboursés du tout », témoigne la SG de l'A. ASMA. RESP, Mme Lamoudi. Pour elle, les résultats obtenus « ne sont pas à la hauteur » des besoins des malades respiratoires. L'association vient d'interpeller le président de la République pour la réouverture de la clinique de pneumo-allergologie de Beau Fraisier à Bouzaréah (Alger), fermée durant les années 1990 pour des raisons sécuritaires. Pour l'association, la situation géographique de la clinique et les structures, dont elle dispose, constituent un « cadre idéal » pour la prise en charge des malades respiratoires. Par ailleurs, le Pr Taright indique que la prévalence de l'asthme en Algérie est de l'ordre de 4% dans la population adulte et elle est de 8% parmi les enfants. Le Pr rassure que « très peu » de cas d'asthme sévère existent en Algérie. « 70% des asthmatiques sont d'un degré léger ou modéré », illustre-t-elle, avant d'ajouter que les cas sévères nécessitent une prise en charge à domicile. A ce sujet, l'oratrice explique que l'asthme peut prendre un degré léger, modéré ou sévère. Une autre maladie respiratoire, engendrée par le tabac, s'appelle bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Pour le Pr, notre pays est suffisamment doté de structures de prise en charge. Cependant, déplore-t-elle, il y a absence d'un réseau de coordination entre ces centres. Ne pouvant faire face aux besoins des malades respiratoires ni se substituer aux pouvoirs publics, l'A. ASMA. RESP, selon le Pr Taright, concentre ses activités sur l'information, l'éducation et la sensibilisation. Parallèlement, l'A. ASMA. RESP a offert, à titre de prêt, 26 appareils concentrateurs d'oxygène au profit d'une centaine de malades insuffisants respiratoires chroniques sévères. Des conventions avec des prestataires de ces équipements sont en cours. L'association met, également, à la disposition de ses adhérents des appareillages de type débimètre de pointe, chambres d'inhalation et concentrateurs d'oxygène mobiles. Les intervenants conseillent aux malades asthmatiques la pratique du sport, notamment, la natation.